Farel, par Andrés Blanc

Cols blancs aux mains propres pour secrets sordides !

C’est un polard comme on les aime, noir, surfant dans l’abject avec brio. Andrés Blanc écrit là un roman policier se situant dans la sphère du pouvoir politique et judicaire, à même de taire toute velléité d’enquête en contrôlant les pièces du puzzle qu’ils ont mis en place. Tout y passe, des passations de marchés foireux à la gestion des œuvres sociales, des luttes d’influence à la virginité maçonnique, l’auteur ne néglige rien. Sur fond de toile d’araignée bien ficelée dont rien ne filtre, un groupuscule de notables à mis en place un réseau capable de satisfaire ses instincts les plus vils.

Farel, commandant de police, se voit confier une enquête sur un meurtre sauvage ayant une spectaculaire mise en scène. Les indices laissés sur place témoignent d’une volonté de marquer les esprits. Plongeant dans le passé de la victime — femme respectable travaillant aux œuvres sociales de l’agglomération— Farel et son équipe vont découvrir que les apparences cachent parfois des dessous bien sales. Ils devront jouer finement entre un substitut du palais et le maire de la ville pour dénouer le sac de nœud sans que disparaissent les preuves dont ils ont besoin.

Pour démêler cette affaire le comandant Farel n’a que sa volonté de fer, d’autant plus que quelques années plus tôt une précédente histoire avait tourné court malgré des concordances très proche avec ce dossier lourd. Farel, ancien militaire reconvertit dans la traque des malfrats, est un homme foncièrement humain, pas un héro à l’américaine flinguant à tout-va. C’est un bon gaulois tel qu’on les aime : sensible, entier et ne fléchissant pas devant l’autorité, seule la recherche de la vérité et la justice l’anime.

Un roman policier dans la tradition du genre, glauque et sombre comme seuls savent les imaginer les grands auteurs. Andrés Blanc ne fait pas dans la dentelle avec ses personnages : les salauds en sont vraiment, de la pire espèce, dotés d’un QI élevé afin de camoufler mieux les turpitudes dont ils sont friands.

4ème de couverture

Par un sale mois de novembre glacé et venteux, une femme est retrouvée assassinée dans un grand hôtel de Lyon, attachée sur un lit, étouffée, la tête emprisonnée dans un sac. Le commandant Farel et son équipe se penchent sur le passé de la victime, directrice d’un institut d’accueil pour enfants handicapés et dont la vie va très vite se révéler particulièrement scabreuse. Au fil de l’enquête, en pleine campagne électorale, un autre cadavre sera découvert, apparemment exécuté sur le même modus operandi, celui de l’adjoint au maire, franc-maçon, chargé des finances de la ville et grand pourvoyeur de fonds électoraux. En laissant délibérément à Farel les mystérieux indices d’un jeu de piste macabre, le tueur, froid et méthodique, semble vouloir régler ses comptes… L’enquête va faire remonter à la surface les odeurs nauséabondes d’une terrible affaire toujours pas élucidée mettant en cause l’establishment local. Et pour Farel, les souvenirs douloureux d’une amitié à jamais perdue…

Un peu de l’auteur

André Blanc est né à Lyon, second d’une famille de 4 enfants. Père professeur agrégé. Fréquents séjours en Allemagne, études à Berlin. Docteur en chirurgie dentaire, passionné d’archéologie et de préhistoire. Il devient adjoint au maire de Lyon à la fin des années 80 avant de démissionner pour inadéquation totale… Il aime la tragédie classique, Racine, Shakespeare, la poésie, Hugo, Musset, la littérature, Yourcenar, Dostoïevski… le vin blanc de Condrieu et… la pêche à la mouche !

Détail du produit

  • Broché: 280 pages
  • Editeur : Jigal (15 mai 2014)
  • Collection : Polar
  • Langue : Français
  • ISBN-13: 979-1092016208
  • ASIN: B00JY4CU8I
  • Dimensions du produit: 20,8 x 13,8 x 2,6 cm

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A propos Jérôme Cayla

Chroniqueur littéraire, lecteur, auteur de deux romans : Mathilde et Trois roses blanches. Je travaille habituellement avec les services presse des maisons d'éditions Me contacter par Mail sur contact Presse pour les livres en services de presse.
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