Le musée de l’homme, de Divid Abiker

 

Métrosexuel, le grand mot que voici ! Jusqu’ici, je pensais qu’il y avait des hommes et des femmes. Je savais qu’il y avait des genres différents, hétérosexuel, homosexuel et bisexuel, mais métrosexuel restait un concept novateur qui m’échappait. En lisant le livre de David Abiker, « Le musée de l’homme« , je découvre un monde impensable. L’homme se féminise ! En France, il est de bon ton d’abolir les différences, de respecter la parité, dans ce beau pays qui revendique justement sa différence. La différence, nous dit-on, donne de la richesse à notre façon de voir et de penser. Les hommes se mettent donc aux tâches ménagères, aux sorties des gamins, aux crèmes de beauté, aux soins de peau et à l’épilation.

Le poil n’est plus de propre de l’homme, la nature devra s’y plier.

A côté de cela, les femmes se voient dotées de pouvoirs nouveaux, plus travailleuses que les hommes, elles prennent la chefferie dans les entreprises, parce que plus diplômées. Mais elles ne laisse pas tomber pour autant les travaux qui furent les leurs, elles les délèguent en douceur, à leurs hommes… Eux poussent la poussette pendant qu’elles prennent du temps pour elles. Elles choisissent la voiture, demandent de ralentir, préviennent des radars fixes, font la liste des courses, le planning du jour et le mec, docile obtempère en rêvant de sa liberté perdue ou des temps anciens.

Mais un homme qui a élevé seul sa fille, doué de talents culinaires, sachant repasser et recoudre, ne lisant pas l’équipe, ne buvant pas de bière et sans poils sur le torse, sera irrémédiablement considéré comme un garçon féminin, si cher à Jean-Louis Aubert. Auprès des hommes et des femmes, il passera pour un péd, un homo, un Gay, un sensible, un émotif… Mais en aucun cas pour un métrosexuel, engeance à laquelle il devient de bon ton d’appartenir désormais.

Si l’homme à des poils se sera un bœuf, un lourdaud, un mec avec toute l’horreur que ce mot signifie ; en français nouveau ce sera un « BAUF ». D’ailleurs, même les enfants s’y mettent avec un air attendu, il suffit de regarder les publicités à la télévision pour s’en assurer. Les sales admirables gosses prennent toujours les pères pour des nazes qui sont des « as been » ! Ensuite, que dire lorsque les femmes s’étonnent de ne plus être courtisées par des hommes galants ?

Vraiment, il devient difficile de vivre dans le monde moderne du XXI ème siècle, où l’adjointe de mon directeur est dite couillue, mais reste célibataire…



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A propos Jérôme Cayla

Chroniqueur littéraire, lecteur, auteur de deux romans : Mathilde et Trois roses blanches. Je travaille habituellement avec les services presse des maisons d'éditions Me contacter par Mail sur contact Presse pour les livres en services de presse.
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