Les visages de Dieu, d’Amédée Mallock

Un titre qui n’est pas sans me rappeler un chant de messe : Je cherche le visage…

Je cherche le visage,

Le visage du Seigneur,

Je cherche son image

Tout au fond de vos cœurs.

[…]

C’est donc avec le plus grand soin, que cet homme part à la recherche du Seigneur : le visage de Dieu. Il y met un soin fou. Le visage de Dieu sera sa plus belle œuvre, son sacre, son grand œuvre… Chaque figure qu’il saisira pour y parvenir sera beau, parfait et, de la teinte adéquate. Dieu ne saurait être médiocre ! Une oeuvre de foi qui lui prendra du temps, l’homme le sait bien ; du temps, il en a à revendre justement. Sans limite aucune. Indirectement, atteindre le visage de Dieu ne le placera-t-il pas au sommet des élus ?

Le commissaire Mallock, lui, trouve que cette quête d’un improbable graal commence à bien faire. En effet, pour parfaire son travail, sa mission, l’homme s’arroge une liberté enfreignant largement celle des autres, au détriment de leurs vies, dans des souffrances atroces. Un serial killer qui semble traverser les âges, voire même les continents. Pis encore, pour éviter un vent de panique généralisé, les services gouvernementaux doivent maintenir un black-out total sur cette sombre affaire, la presse est écartée, les photos et reportages sont interdits…

Un thriller du meilleur cru, où la beauté d’un corps empalé est mise en exergue, la jouissance du mal assurée pour l’assassin. Le maquilleur est un personnage aussi discret et invisible que ses victimes sont accablantes pour ceux qui les découvrent… La psychologie du serial killer est parfaitement analysée, ce qui en ajoute au plaisir du lecteur.

Ce livre est le second opus du massacre des innocents, une série comportant sept ouvrages…

Sites de l’auteur : http://www.mallockblog.com/ & http://www.leschroniquesbarbares.fr/

Chez Hugo & cie : ou dans toute bonne librairie…

L’auteur (source Hugo & Cie)

Mallock fait partie, en 1980, des tout premiers photographes sélectionnés par le Grand Palais dans le cadre du Salon d’automne et reçoit, au plan national, un Prix spécial du jury pour son travail sur « La solitude ». Ces clins d’œil du destin et un doctorat de marketing seront le point de départ d’une longue carrière de directeur de création freelance, rédacteur-concepteur et créateur de visuels contemporains, tant dans le domaine de la publicité que dans celui de l’art. En 2000, Mallock expose à nouveau au Grand Palais dans le cadre du Salon de la figuration critique des peintures en technique mixte, il reçoit un Prix Stratégie du design et sort un roman policier : Les visages de Dieu  (Seuil). En 2010, Mallock propose une suite à ses Chroniques barbares  ainsi qu’un livre de peintures numériques : Mélancolie sur mer .

A propos Jérôme Cayla

Chroniqueur littéraire, lecteur, auteur de deux romans : Mathilde et Trois roses blanches. Je travaille habituellement avec les services presse des maisons d'éditions Me contacter par Mail sur contact Presse pour les livres en services de presse.
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