Veuf, de Jean-Louis Fournier

Bannière

On ne ressent jamais autant la présence de l’autre qu’après son départ !

La perte de l’être aimé génère un vide sidéral, une absence dont la présence reste omniprésente. Il s’en suit une altération des repères, dont chacun se fait un rappel forçant la recherche de ce qui n’est plus qu’un souvenir. Avec son sens des mots tendres ou aigre-doux, parfois caustique envers lui-même, Jean-Louis fournier tente un dialogue avec celle qui est partie sans dire adieu, contre toute logique, sans préalable. Il décide de lui écrire, persuadé qu’elle peut lire dans son dos ainsi qu’elle le faisait jadis. C’est bien connu, en prenant de l’âge, les femmes voient de loin alors que les hommes chaussent des lunettes !

Commence ainsi un voyage de mémoire, affectueux, critiques ou souriants, reviennent les images qui forgèrent sa ligne de vie durant quarante ans. Certes, il y eut des vagues, parfois ; mais toujours la tendresse et l’envie de partage fut la plus forte.

Au travers de ce roman, Jean-Louis Fournier écrit un témoignage éblouissant de chaleur, révélant ses carences d’homme face aux atouts de la femme l’ayant choisi pour conjoint.

Si l’on pourrait en premier lieu croire à une manière d’exhibition du sentiment amoureux du veuf : il n’en est rien ! Dans ce livre, chacun prendra une leçon d’humilité, un peu de force pour aller vers demain en couple… L’auteur à le don de faire passer l’indicible avec des mots simples, presque de façon naturelle, comme le murmure d’un ange gardien au creux de l’oreille. Après tout, confesser ses sentiments dans un livre est l’assurance que d’où qu’elle soit désormais, c’est-à-dire partout, Sylvie pourra lire de loin que sa vie dure encore et pour jamais.

Présentation de l’éditeur

« Je suis veuf, Sylvie est morte le 12 novembre, c’est bien triste, cette année on n’ira pas faire les soldes ensemble. Elle est partie discrètement sur la pointe des pieds, en faisant un entrechat et le bruit que fait le bonheur en partant. Sylvie m’a quitté, mais pas pour un autre. Elle est tombée délicatement avec les feuilles. On discutait de la couleur du bec d’un oiseau qui traversait la rivière. On n’était pas d’accord, je lui ai dit tu ne peux pas le voir, tu n’as pas tes lunettes, elle ne voulait pas les mettre par coquetterie, elle m’a répondu je vois très bien de loin, et elle s’est tue, définitivement.
J’ai eu beaucoup de chance de la rencontrer, elle m’a porté à bout de bras, toujours avec le sourire. C’était la rencontre entre une optimiste et un pessimiste, une altruiste et un égoïste. On était complémentaires, j’avais les défauts, elle avait les qualités. Elle m’a supporté quarante ans avec le sourire, moi que je ne souhaite à personne. Elle n’aimait pas parler d’elle, encore moins qu’on en dise du bien. Je vais en profiter, maintenant qu’elle est partie. »

Jean-Louis Fournier souhaitait mourir le premier, il a perdu. Sa femme partie, il n’a plus personne avec qui parler de lui. Alors pour se consoler, ou pour se venger, en nous parlant d’elle, il nous parle de lui.

Biographie de l’auteur

Jean-Louis Fournier est l’auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels Grammaire française et impertinente, Il a jamais tué personne, mon papa, Le CV de Dieu, Poète et paysan… Il a reçu le prix Femina pour Où on va, papa ? (2008).

Détails sur le produit

Broché: 160 pages

Editeur : Stock (5 octobre 2011)

Collection : La Bleue

ISBN-10: 2234070899

ISBN-13: 978-2234070899

A propos Jérôme Cayla

Chroniqueur littéraire, lecteur, auteur de deux romans : Mathilde et Trois roses blanches. Je travaille habituellement avec les services presse des maisons d'éditions Me contacter par Mail sur contact Presse pour les livres en services de presse.
Ce contenu a été publié dans Critiques littéraires, Livres, Romans contemporains, Voyages, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire