Funambules, de Julia Germillon

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Les jeunes ont un besoin permanent de repères stables pour se construire un avenir, d’une constance contre laquelle se mesurer jusqu’à l’affrontement. Pourtant, l’époque où nous vivons présente un tel lot d’incertitudes, de risques non calculés ; que le choix d’un futur combine le doute jusqu’à la précarité et le rêve d’un jour nouveau où s’épanouir.

Au long de ce roman, plusieurs jeunes d’horizons différents, à la culture aux antipodes les unes des autres, vont parvenir à un compromis, une illusion confortable de quiétude ; car il est évident de mieux voir en l’autre jaillir l’étincelle d’un début, alors que le moral stagne dans les chaussettes.

Chacun prenant ses idéaux en bandoulière, rompt un quotidien terne, brumeux au point de masquer le lendemain. Après avoir vu le fond du fond, ou l’absence de clarté, tous prennent le chemin du départ : face au vide sidéral, mieux vaut un espoir aussi hypothétique soit-il ! Alors seulement, un rien devient un tout duquel survient un bonheur

Malgré tout, la force de l’incertitude les ayant animés demeure, férocement ancrée dans l’inconscient, pour resurgir au fil du temps, rappeler un questionnement un temps enfouit, relancer la recherche d’un absolu dont ils se sentent exclus dans un monde échappant même parfois aux mieux dotés…

Un roman, sûrement, mais aussi un conte philosophique sur les espoirs des jeunes adultes à l’aube d’entrer dans un monde ne les attendant pas. Un univers bien décrit avec des personnages attachants, à coup sûr un livre mettant le doigt là où la bas blesse…

4ème de couverture

Paris, 1991. La voix de Serge Gainsbourg vient de s’éteindre à jamais tandis que celle de Nirvana se répand sur les ondes, la chute du mur de Berlin fête tout juste ses deux ans, et trois jeunes errent dans les quartiers du nord-est de la capitale. Révolté autant qu’effacé, Ben vivote de squat en squat, en marge de la société. Après la chute du Mur, Sara, jeune Allemande volontaire, plaque tout pour faire sa vie à Paris. Jane, quant à elle, remet en question sa vie rêvée par un grand-père aimant et fantasque. Il y a aussi Baba, le joueur de saxo de la station Blanche, Bonaventure, le peintre ivoirien au charisme intimidant, Pépé, qui prépare les meilleures tartines aux rillettes au monde ; et puis, il y a Mimi…

Existe-t-il un mode d’emploi pour se construire quand autour de soi tout semble illusoire et incertain ?

Toute une kyrielle de personnages attachants se croisent et se lient pour tisser un roman exaltant et rythmé qui transportera le lecteur dans le Paris des années 90 minutieusement reconstitué.

À propos de Funambules

En 1991, Julia Germillon n’avait pas atteint l’âge de ses personnages. Pourtant, c’est avec aisance qu’elle s’est glissée tour à tour dans la peau de Ben, Jane, Sara et les autres, pour brosser le portrait de toute une génération, confrontée à ce qu’on a appelé « la fin de l’Histoire » – la chute du mur de Berlin, la fin de l’Apartheid, ou encore la mort d’une légende de la chanson française – qui laissait entrevoir «un autre monde», que tous rêvaient meilleur. Pas facile d’apaiser ses doutes dans une société en déroute, où évolution ne rime plus qu’avec rébellion.

Portés par cette musique d’un genre nouveau qu’ils écoutent au walkman à longueur de journée, les héros de Funambules parcourent les rues des quartiers nord de Paris, qui à la recherche d’un « endroit à lui », qui en quête de vérité, qui pour fuir les cauchemars du passé. Leurs chemins vont se croiser et leurs destins se mêler pour sceller d’improbables amitiés sous le regard malicieux de l’irrésistible Mimi. Et c’est peut-être là toute la magie de Funambules, quand, dans le sillage de Baba, le charismatique joueur de saxo de la station Blanche, et de Bonaventure, le non moins séduisant peintre métis, Ben, Jane et Sara vont apprendre à surmonter contrariétés et désillusions, s’ouvrir aux autres et s’initier au bonheur de l’amitié.

Faisant la part belle à Paris et aux personnages secondaires, tels Pépé le rêveur ou l’indécrottable Mutti, Mei Xao Cheng alias Ashley Kennedy, la Chinoise pro-américaine ou le voyageur de Liverpool qui dévore les enseignements du Bouddha et savoure les écrits de poètes punk, l’insaisissable Sandy ou Mme Micou qui ne jure que par cette tarte aux pommes dont elle a le secret, Funambules fait écho à ces grands récits d’apprentissage du XIXème siècle, où les héros, confrontés à la dure réalité, refusent de se laisser abattre, avancent vaille que vaille en s’interrogeant sur le sens de la vie, de leur vie.

Un roman choral savamment orchestré, plein de fraîcheur et de cocasserie, saupoudré d’une pincée de nostalgie pour l’âge doré de l’enfance, et bourré de rebondissements surprenants, qui happera le lecteur pour l’entraîner au gré des pages dans un Paris marginal et insoumis.

(Note de l’éditeur)

L’auteur

Julia Germillon habite et travaille à Paris. Après un passage dans le théâtre, la musique et l’édition, elle suit actuellement une formation pour être art-thérapeute.

Elle pratique le Hang, médite chaque jour, aime la soupe miso. Elle anime aussi des ateliers de théâtre, d’écriture pour des enfants, en France, au Pérou, en Inde.

Elle aime danser la danse des 5 rythmes, est folle de Ber­lin et, avant de se lancer corps et âme dans la rédaction de Funambules, avait écrit et monté une pièce de théâtre, Abgrund.

Julia travaille actuellement à la suite de Funambules.

(source de l’éditeur)

Nombre de pages : 352

Présentation : broché

Parution : février 2012

ISBN : 979-10-90424-06-7

Diffuseur : Lunatique

Prix : 24 €

Contact

Éditions Lunatique

Le Bas Livet

53380 La Croixille

Mail : contact@editions-lunatique.com

Site de l’éditeur :http://www.editions-lunatique.com

A propos Jérôme Cayla

Chroniqueur littéraire, lecteur, auteur de deux romans : Mathilde et Trois roses blanches. Je travaille habituellement avec les services presse des maisons d'éditions Me contacter par Mail sur contact Presse pour les livres en services de presse.
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