Le cimetière des hirondelles, d’Amédée Mallock

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« Je l’ai tué parce qu’il m’avait tué !… » Evidement, ce genre de réponse de la part d’un meurtrier a de quoi surprendre ceux qui sont venus l’arrêter ! Pourtant, l’assassin est sûr de son fait, il a tué pour venger sa propre mort… Déjà, il y a matière pour perdre le lecteur.

Manuel Gémoni, universitaire, chercheur historien, marié et père d’une petite fille regarde une émission, puis, se lance dans des recherches folles pour retrouver une image : celle de celui dont seule la mort le soulagera… Rapidement, il s’envole au bout du monde accomplir son destin funeste.

Les rebondissements, de ce thriller nous conduisent des Antilles en Europe, car le point de départ de cette affaire incroyable se passe bien sur notre sol français. Amédée Mallock, commissaire pragmatique ne s’évadant en rêve que pour rejoindre le souvenir de son fils trop tôt disparu, n’est pas au bout de ses surprises ; son enquête de conduit aux frontières du paranormal. Un terrain lui étant parfaitement étranger. Avec l’assistance de spécialistes, il creusera ce domaine de l’inconscient afin de tenter d’en ressortir des preuves pour atténuer la culpabilité du jeune homme. Parce que, quoi qu’on en dise, l’origine des faits ne cadre en rien avec l’histoire personnelle du coupable. Pourtant, le tueur est sûr de lui et, reconnait parfaitement les faits : il a tué celui qui l’a tué !…

Un suspense qui tient en haleine, plongeant le lecteur dans la boue la plus glauque et les crimes les plus fous. Au cour de sa recherche de la vérité, Mallock découvre qu’un meurtre en cache souvent d’autres, aussi noirs et aussi sales que seule une âme sordide et pervertie peut imaginer.

Outre le fait que j’ai aimé ce roman, j’apprécie le changement dans le style de l’auteur qui rend plus humain son commissaire, capable d’aimer sans nuire au souvenir l’habitant. D’autre part, le Mallock nouveau dispense le lecteur de ses rêves pseudo-prémonitoires qui me faisaient zapper ces paragraphes… On sent que l’auteur a atteint son rythme d’écriture, plus sage, mais avec des rebondissements toujours plus impensables dont il a le secret.

Un livre que je n’ai pas lâché avant la fin et, qui se classe dans les meilleurs polards… N’aimant pas habituellement de genre de littérature (chacun a ses propres goûts), la performance de JD Bruet-Ferreol est d’autant plus à saluer !

4ème de couverture

Sur un coup de tête, Manuel Gemoni a traversé toute la Terre pour assassiner un obscur vieillard, qu’il ne connaissait même pas. Aux policiers venus l’arrêter, il n’a trouvé qu’une seule chose à dire : « Je l’ai tué parce qu’il m’avait tué ». Pour lui éviter la mort, le commissaire Amédée Mallock devra prouver la folie de Gemoni ou démontrer la parfaite véracité de sa déclaration. Depuis sa toute première journée de commissaire divisionnaire, Mallock a vieilli, mais il n’a pas changé. Son cynisme et sa misanthropie ne l’ont pas guéri de son envie de lutter contre l’iniquité foudroyante du Monde. Comme un enfant vidant la mer avec une pelle en plastique, il continue à se battre pour sauver le moindre château de sable de l’avancée des vagues. Dans le cas présent, la citadelle éphémère qui l’entraîne si loin de sa litière ressemble fort à l’une de ces putains d’énigmes dont le gros chat raffole. Pour sauver Manuel Gemoni, il aura à traverser l’humidité hostile d’une jungle tropicale, une chambre d’ambre en feu, des forêts de boue peuplées d’ogres, un cimetière de certitudes et un Paris engloutis sous la neige. Poupée russe diabolique, derrière chaque énigme se cachera un mystère, et sous chaque mystère, l’attendra la véhémence d’un secret. Et si le cœur d’un homme assassiné pouvait encore battre et chanter pendant des siècles ?  Magnifique et déjà culte.

L’auteur

JD Bruet-Ferreol, qui se cache sous le pseudonyme de MALLOCK (nom de famille du commissaire de sa série de thrillers littéraires) est peintre, photographe, designer, inventeur, directeur artistique, compositeur et, bien entendu et avant tout, écrivain. Depuis 2000, il ne se consacre plus qu’à sa carrière de peintre numérique au travers d’expos et d’édition de livres d’art, et à celle d’écrivain, notamment de romans policiers.

Un auteur aimant que ses tueurs soient de vrai tueurs, leurs crimes odieux, impensables… C’est ainsi qu’il m’a présenté ses romans, au salon du livre de Paris.

Détails du produit

Broché: 432 pages

Editeur : FLEUVE NOIR (10 janvier 2013)

Collection : Thriller

Langue : Français

ISBN-10: 2265097462

ISBN-13: 978-2265097469

Dimensions du produit: 22,4 x 14 x 3,2 cm

A propos Jérôme Cayla

Chroniqueur littéraire, lecteur, auteur de deux romans : Mathilde et Trois roses blanches. Je travaille habituellement avec les services presse des maisons d'éditions Me contacter par Mail sur contact Presse pour les livres en services de presse.
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