Jeux de clés, par Dominique Marny

L’histoire, d’aussi loin que l’on remonte, à toujours démontré qu’ils avaient raison, les jeunes…

Un roman très actuel promet la quatrième de couverture ! En effet, ce roman est le reflet d’une génération dans un monde qui continue de se réinventer à la vitesse du progrès social et technologique. Tout d’abord, la jeunesse actuelle qui est plus longue que par le passé et, mieux instruite par des études longues. Des jeunes qui occupent des postes importants, avec un pouvoir d’achat en rapport. Une population qui a colonisé les quartiers populaires de la capitale, créant ainsi le Boboland avec son social-style, ses codes et ses peurs du lendemain. Le bobo a en règle générale de 30 à 40 ans, aime se cultiver, se distraire, profiter de la vie mais peine parfois (souvent) à trouver l’âme sœur. En effet, s’il change facilement d’emploi, s’essaye à mille distractions, il est né dans la crise et sait parfaitement la précarité de toute chose. Peut-être est-ce là sa motivation à rester célibataire aussi longtemps. Avant de s’engager sentimentalement, il cherchera à s’établir une carrière, se constituera un patrimoine, se posera mille et une question avant de voir arriver le spectre de l’âge ; ce point de non-retour de la vieillesse qu’il situe plus tôt que la génération de ses parents.

Dans Jeux de clés, Dominique Marny nous dresse un portrait de cette population, avec des personnages attachants, qui bien qu’assis dans la vie se posent des questions, pansent leurs plaies pour certains. Loin du goût prononcé pour le zapping d’une partie des jeunes d’aujourd’hui, ils font la part des choses entre leurs envies et le sentimental. Ils osent une liberté qui peut devenir dangereuse, parfois, mais procure des frissons pimentant une vie que l’on souhaite enrichissante et ludique. Puis, il y a ceux qui ont fait un choix de vie plus traditionnel, sans doute parce que plus âgés et, se posent la question de savoir s’ils ont fait le bon choix. En définitive, qu’est-ce qu’aimer ? Et que sait-on de l’amour tant que l’on ne l’a pas réellement rencontré, le rencontrera-t-on ? N’est-il pas mieux de rester seul que faire juste un partage de domicile ?

Dominique Marny jette un regard lucide sur notre temps, ne bouscule pas les tabous mais peint la fresque de la société d’aujourd’hui. Loin du tabloïd faisant l’actualité régulièrement, la génération bobo représente la majorité silencieuse de nos métropoles. C’est eux qui vont écrire l’avenir : le monde de demain.

Sur un ton intimiste, chacun pénètre lors de la lecture cet univers foisonnant d’envies et de frustrations, où s’écrit l’histoire en marche, loin de la politique politicienne. Paradoxe amusant, cette jeunesse qui traîne un peu en longueur, veut aller vite pour construire son avenir, semble cultiver son temps afin d’en profiter beaucoup.

Présentation de l’éditeur

Capucine est la créatrice d’une marque de papeterie en plein essor, Sentimental Corner. Octave est conseiller en gastronomie française à travers le monde. Lors d’une joyeuse soirée chez des amis communs, tous les deux sont les grands perdants d’un jeu de société. Pour honorer le gage fixé par leurs hôtes, ils sont obligés de troquer les clés de leurs appartements parisiens. Alors qu’ils se connaissent à peine, ils vont dormir l’un chez l’autre.
Que naîtra-t-il de cet échange imposé ?
Dans leur entourage, Bertrand collectionne les éditions rares. Stéphanie élève seule son jeune fils. Sébastien se débat dans ses problèmes conjugaux. En pleine crise d’adolescence, Lucas ne se passionne que pour le cosmos et l’astrophysique.
Des personnages attachants pour un roman intimiste et sensible, aux résonances très actuelles.

Un peu de l’auteur

Dominique Marny a été élevée dans une famille aimant l’art, la littérature, l’aventure et les voyages.
Après avoir suivi les cours de l’Ecole du Louvre, elle commence à écrire et à publier. Ses premiers ouvrages, Crystal Palace, Les Fous de lumière puis Les Désirs et les Jours, content la vie des peintres impressionnistes. D’autres histoires suivent, inspirées par ses nombreux voyages en Inde : Darjeeling et Du côté de Pondichéry. Plus proche, la Provence n’a pas été oubliée avec La Rose des Vents, qui retrace l’exil à Sanary des premiers artistes allemands à avoir, dès 1933, dénoncé le nazisme. L’auteur a également gardé en mémoire les récits de ses grands-parents maternels, qui ont vécu trente ans en Egypte. Son père, qui a passé sa jeunesse à Héliopolis, a conservé sa vie durant des liens étroits avec son pays d’adoption. C’est donc tout naturellement qu’elle restitue leurs souvenirs dans son roman Les Nuits du Caire. Inspirée par l’Orient, elle est également l’auteur de Cap Malabata, dont l’action se situe au Maroc. A son grand-oncle, Jean Cocteau, elle a consacré un essai, Les Belles de Cocteau.

Parallèlement à son parcours de romancière, Dominique Marny travaille pour différents magazines, une manière d’être dans le présent et la réalité, comme en témoignent aussi ses livres illustrés Un siècle de femmes et Une histoire de l’amour (en collaboration avec Véronique Lesueur) et, en 2015, aux éditions Omnibus, Ecrits d’amour. Aujourd’hui, Dominique Marny se partage entre ses différents « métiers d’écriture » : auteur dramatique, scénariste et collaboratrice de divers magazines.

Détails sur le produit

• Broché: 360 pages
• Editeur : Presses de la Cité (6 octobre 2016)
• Collection : TERRES FRANCE
• Langue : Français
• ISBN-10: 2258118999
• ISBN-13: 978-2258118997
• Dimensions du produit: 14,1 x 2,8 x 22,6 cm

A propos Jérôme Cayla

Chroniqueur littéraire, lecteur, auteur de deux romans : Mathilde et Trois roses blanches. Je travaille habituellement avec les services presse des maisons d'éditions Me contacter par Mail sur contact Presse pour les livres en services de presse.
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