Le retour du Caton, par Matilde Asensi

Quand la divine comédie pose des questions, la bible tente d’y répondre !

Le roman de Matilde Asensi entraîne le lecteur dans une poursuite folle dans le temps ; à la recherche des origines du monde chrétien. Un couple richissime mandate Ottavia et son époux Farag, tous deux archéologues, pour localiser les ossuaires de Jésus et de sa famille, perdus dans les temps moyenâgeux, entre la Mongolie et la Palestine. Des moyens colossaux leurs sont attribués. Malgré ce luxe à leur disposition, les ennuis commencent vite : le saint siège ne veut pas de cette recherche, car trouver les restes de Jésus et de Marie remettrait en cause le dogme de la résurrection avec son corps (resuscitatum corpus). Pour Rome, cela signifierait la fin de l’aventure après de 2000 ans d’activité !

Un gros pavé que l’on ne parvient pas à lâcher, le rythme grimpe crescendo au fil de ces recherches pour lesquelles il ne reste que peu de traces. La puissance de l’organisation finançant ces travaux se heure vite à la volonté de Rome d’en finir. Extrêmement bien documentée sur les questions religieuses, qu’elles soient catholiques, juives ou musulmanes (plus exactement les nizârites qui sont une communauté mystique chiite ismaélienne, jadis nommés les Assassins), Matilde Asensi met en scène un concert explosif. Vu la localisation des documents et des vestiges, toutes les religions doivent œuvrer ensemble, même si les ressentis divergent radicalement ! Cette quête du passé montre également que la religion est bien plus une affaire de politique du temporel, avant de s’occuper de la gestion du spirituel ! Comme tous les gouvernements du monde, la gouvernance religieuse dispose d’une armée. Des barbouzes pas toujours très recommandables et dont les chefs peuvent porter la pourpre cardinalice au besoin ! A cela il faudra ajouter les pièges laissés par ceux qui, au XIIème siècle, ont voulu protéger le secret des ossuaires. Personne n’en sortira indemne !

Tous au long du roman, c’est Ottavia qui relate cette aventure. Il est à noter que sicilienne d’origine, elle a le tempérament de son ile : volcanique. Mais ses emportements sont largement compensés par un humour décapant et, malgré les périls auxquels seront confrontés les chercheurs, on se surprend à rire franchement, entre deux frissons…

L’écriture de Matilde Asensi est un véritable bain de jouvence par son humour décalé. Une romancière dont la qualité des références qu’elle utilise rend très vivante l’aventure racontée. Toutes les références sont vraies, les ossuaires de la famille de Jésus existent vraiment, en terre d’Israël, découverts dans le tombeau de Talpiot. On y recensera :

Yeshua bar Yehosef (Jésus fils de Joseph)
Maria (Marie)
Yose (Joseph)
Yehuda bar Yeshua (Judas fils de Jésus)
Maramene e Mara
Matya

Mais sont-ce les véritables reliques de la famille du Christ ? Quoi qu’il en soit, ce roman est un thriller historique superbe et prenant, un grand moment d’aventure qui plaira aux amateurs de frissons et aux curieux.

Tombeau de Talpiot

Présentation de l’éditeur

Quel est le point commun entre la route de la Soie, les bas-fonds d’Istanbul, Marco Polo, la Mongolie et la Terre sainte ? C’est ce que vont devoir découvrir Ottavia Salina et Farag Boswell, risquant à nouveau leur vie pour résoudre un mystère datant du tout premier siècle de notre ère.
Dix ans après l’extraordinaire aventure qui les a amenés à découvrir la tombe de Constantin le Grand, Ottavia et Farag vivent ensemble et travaillent à Toronto. Totalement investis dans leurs travaux de recherche à l’université, leur quotidien est paisible ; bien loin des dangers et des explorations archéologiques périlleuses.
Cette tranquillité va disparaître avec l’arrivée dans leur vie des Simonson. Ce couple, l’un des plus fortunés du monde, leur promet un fragment de la couronne d’épine du Christ, s’ils acceptent de les aider à retrouver les neuf ossuaires qui ont disparu au XIIIe siècle.
Ottavia et Farag acceptent et se lancent dans une enquête qui va remettre en question l’Histoire telle que nous la connaissons. Risquant à nouveau leurs vies, toutes leurs certitudes vont être ébranlées alors qu’ils s’attaquent à la découverte de la plus importante et la plus dangereuse relique de la Chrétienté.

Un peu de l’auteur

Née à Alicante en 1962, étudie le journalisme à l’Université de Barcelone. Elle travaille comme responsable des services informatifs locaux de RNE (Radio Nationale d’Espagne).
Finaliste de plusieurs prix littéraires et même lauréate du prix des contes Juan Ortiz del Barco (1996) ainsi que de la XVI édition du Prix du Roman court Felipe Trigo (1997).

En 1994, elle publie son premier roman Le Salon d’ambre qui est traduit en plusieurs langues. En 2000, elle publie Iacobus, roman historique suivi du titre Le Dernier Caton, en 2001. En 2003, elle publie El Origen perdido, en 2004 Peregrinatio et finalement en 2006 Todo bajo el cielo.

Son œuvre est caractérisée par une prédilection par l’aventure à caractère historico-archéologique.

Ses livres, d’une indiscutable qualité et toujours extrêmement documentés, ont été traduits en 16 langues et ont reçu de nombreux prix à travers le monde.

Source photo & bio: Polars Pourpre.net

Détails sur le produit

• Broché: 629 pages
• Editeur : HC éditions (11 mai 2017)
• Collection : ROMAN
• Langue : Français
• ISBN-10: 2357203323
• ISBN-13: 978-2357203327
• Dimensions du produit: 14,6 x 5,1 x 22,1 cm


 

A propos Jérôme Cayla

Chroniqueur littéraire, lecteur, auteur de deux romans : Mathilde et Trois roses blanches. Je travaille habituellement avec les services presse des maisons d'éditions Me contacter par Mail sur contact Presse pour les livres en services de presse.
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