Dernier train pour Canfranc, de Rasario Raro

Les trains sont des symboles qui marquent l’imaginaire, une vue sur un ailleurs avec toutes les promesses dont on peut rêver. Le train, c’est la liberté d’aller voir plus loin, se rapprocher ou s’éloigner, selon le besoin ou l’envie que l’on a.

Pendant la guerre de 39/40, les trains ont joué un rôle essentiel pour permettre l’exil à ceux qui furent persécutés par le régime Nazi. Rosario Raro nous offre une vue un peu différente, peu connue : la gare franco-espagnole de Canfranc fut une zone de passage vers la liberté pour ceux qui fuyaient les rafles demandées par l’armée d’occupation allemande. Canfranc, un mon évocateur, un symbole fort. En effet dans Canfranc on peut comprendre « Camp » et « Franc » tel un endroit de liberté, une promesse d’avenir vers un monde meilleur. A Canfranc, la gare possède un côté français, l’autre étant espagnol, une zone frontalière entre un pays occupé et une terre non officiellement en guerre : le régime franquiste n’était pas en guerre avec l’Allemagne, malgré la présence des autorités allemandes dans cet endroit ouvert sur le monde libre.

Cette gare était une vitrine du luxe, bâtie avec toutes les commodités possibles, hôtel de grand standing et commerces. Le personnel, nombreux et de tous corps de métiers, de différentes nationalités, ému de voir la souffrance des réfugiés, a mis en place avec la résistance un système permettant le passage des émigrés persécutés vers des pays d’accueil. Le rôle de ces justes est peu connu du public, Rasario Raro rend hommage à ces gens ayant risqué la déportation pour sauver l’humanité*, parce qu’il n’y de valeur plus sûre que celle de l’homme, parce qu’ils croyaient en l’humanité, parce qu’ils avaient une idée de la justice qui primait sur le risque !

* sourate 5, verset 32 : C’est pourquoi Nous avons prescrit pour les Enfants d’Israël que quiconque tuerait une personne non coupable d’un meurtre ou d’une corruption sur la terre, c’est comme s’il avait tué tous les hommes 5[…].

Rosario Raro nous offre un roman historique, basé sur des faits réels. Un roman poignant où l’amour domine : l’amour des autres, de la justice, l’amour tout simple entre un homme et une femme que l’urgence de l’action a rapproché. Un livre fort, passionnant à un rythme d’enfer. Le lecteur est captivé par cette histoire.

Presentation de l’éditeur

Mars 1943. Accroupis dans une pièce secrète de la gare, les clandestins retiennent leur souffle en attendant que le bruit des bottes des soldats allemands s’éloigne. Au-dessus d’eux flotte le drapeau orné de la croix gammée. Au plus profond de cette époque sombre, Laurent Juste, le chef de gare breton, son amie Jana et le contrebandier Esteve Durandarte risquent tous les jours leur vie pour sauver des innocents, en leur faisant franchir la frontière franco-espagnole sur laquelle se dresse la gare mythique de Canfranc…

Un peu de l’auteur

Rosario Raro est docteur en philologie et dirige les cours d’écriture créative de l’Université Jaume I de Castellón. Elle est l’auteure de plusieurs ouvrages qui ont été récompensés par de nombreux prix littéraires nationaux et internationaux. Dernier Train pour Canfranc est son premier livre à paraître en France.

Détails sur le produit

• Broché: 400 pages
• Editeur : Kero (27 septembre 2017)
• Collection : KER.LITTERAT.ET
• Langue : Français
• ISBN-10: 2366582153
• ISBN-13: 978-2366582154
• Dimensions du produit: 14 x 3,3 x 22,5 cm

< Dernier train pour Canfranc>

A propos Jérôme Cayla

Chroniqueur littéraire, lecteur, auteur de deux romans : Mathilde et Trois roses blanches. Je travaille habituellement avec les services presse des maisons d'éditions Me contacter par Mail sur contact Presse pour les livres en services de presse.
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