Une ritournelle ne fait pas le printemps, par Philippe Georget

Lors d’une procession du vendredi saint à Perpignan, La foule se presse pour voir le cortège des pénitents en caparutxe. Cette tenue traditionnelle (une robe de bure jusqu’au pieds et la tête dissimulée sous une cagoule en pointe) confère l’anonymat aux pécheurs repentant puis, cela donne des airs de mystère, de retour vers un âge sombre surgit du passé. Pour le touriste c’est du pain béni ! D’un pas lent au rythme des tambours, portant sur les épaules le misteri en suivant la croix symbolisant les outrages infligés au christ, ils vont par les ruelles de la ville dans un recueillement profane lorsque qu’une série de détonations sème la panique. Processionnaires et foule se mélange dans un élan de panique. Le misteri tombe au sol et tous s’enfuient par les rues. Sur la place reste quelques pénitents qui, ayant ôté leur cagoule, se pressent autour de l’un d’entre eux. L’homme, couché au sol, est mort poignardé… Le coup fut adroit, parti de bas en haut en perforant le diaphragme et le cœur, il ne laissait aucune chance de survie ! Au même instant un braquage est commis dans une bijouterie, la police doit se disperser sur deux fronts.

Mais si le mort avait des raisons de se repentir d’avoir enduré une vie troublée faite de solitude, mais aussi de partage via la musique qu’il enseignait aux jeunes. Des jeunes qui étaient pour lui, la quintessence de la beauté… Généreux, il a parfois logé certains d’entre eux alors qu’ils étaient dans les conflits de l’adolescence. L’enquête met au jour la vie d’un homme dont on ne savait rien, dont le passé révèle des secrets jusqu’au trésor qu’il cachait dans son coffre. Un sac de nœud qui implique les voyous et des notables possédant une grosse influence sur les autorités judiciaires, un casse-tête pour la police qui devra avoir des arguments très sérieux pour résoudre cette énigme.

Philippe Georget nous offre là un roman haletant où il nous disperse sur deux enquêtes qui pourtant n’en feront qu’une. D’abord il y a cette procession au raz du paganisme mais du domaine de la tradition venue du fond des âges. L’église ne pouvant s’y opposer a juste obtenu que cesse les pénitents allant par les rues en se flagellants jusqu’au sang. Mais qu’on ose en faire une scène de crime relève du blasphème allant à l’encontre des visées de la manifestation ! Puis ce braquage tombe à point car les forces de l’ordre étaient occupées à sécuriser le défilé. Les processionnaires sont pour beaucoup des notables qui de père en fils mettent un point d’honneur à participer à la repentance collective. La bonne question est de se repentir de quoi ? Il est sans doute des membres du cortège, qui sans être si blanc que cela, ni vraiment des voyous pour autant, portent la cagoule. Intelligemment monté, ce coup ne laisse aucune trace, la police doit trouver le détail qui ouvrira la porte de la solution …

Présentation de l’éditeur

Un Vendredi Saint à Perpignan. Comme chaque année depuis cinq siècles, la procession de la Sanch se met en marche. Sept cents pénitents défilent dissimulés sous leur traditionnelle caparutxe longue robe de bure et cagoule. Soudain, quelques pétards brisent le silence et la panique gagne la procession. Quand le calme revient, un pénitent ensanglanté reste étendu à terre, poignardé. Au même moment un violent hold-up se produit, non loin de là, dans une bijouterie… L’enquête conduit très vite le lieutenant Sebag des ruelles encombrées du quartier gitan de Saint-Jacques aux appartements feutrés de la bonne société catholique catalane. Mais y a-t-il un lien entre ces affaires alors que plane ici l’ombre aussi poétique qu ambiguë du Fou chantant, qui, ado, arpentait déjà ces mêmes ruelles…

Un peu de l’auteur

Philippe GEORGET est né en 1963 quelques jours après la mort de Kennedy, mais ne cherchez pas, il a un bon alibi ! Il a 20 ans quand il découvre la solidarité en participant à la construction d une école au Nicaragua. De retour en France, il reprend des études qui le conduiront à une licence d histoire puis une maîtrise de journalisme en 1988. Il travaille d abord pour Radio France et Le Guide du Routard avant de se lancer dans la télévision régionale du côté d Orléans. Il y travaille comme journaliste rédacteur, cameraman et présentateur. En 2001, il embarque femme et enfants dans son camping-car et fait le tour de la Méditerranée de Marseille à Marseille en passant par l Italie, la Grèce, la Turquie, la Syrie, la Jordanie, la Libye et la Tunisie… À son retour, il pose ses valises dans les environs de Perpignan. Et c est là, en pays catalan, qu il situe la plupart des intrigues de ses romans. Une terre qu il apprécie tout particulièrement et dont il arpente en courant et probablement pour se défouler entre deux chapitres de son prochain roman les sentiers sauvages. Il compte d ailleurs trois marathons à son actif sans compter celui dont il a un jour raté le départ, ayant malencontreusement pris celui de la course d à côté ! Un écrivain marathonien… ceci explique sans doute cela !

Détails sur le produit

• Broché : 264 pages
• Editeur : Jigal Editions (17 septembre 2019)
• Collection : Polar
• Langue : Français
• ISBN-10 : 2377220827
• ISBN-13 : 978-2377220823
• Dimensions du produit : 21 x 0,2 x 14 cm

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A propos Jérôme Cayla

Chroniqueur littéraire, lecteur, auteur de deux romans : Mathilde et Trois roses blanches. Je travaille habituellement avec les services presse des maisons d'éditions Me contacter par Mail sur contact Presse pour les livres en services de presse.
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