Je regarde passer les chauves, par Sandrine Senes

Le métro est un passage obligé pour nombre de personnes, certaines en profitent pour terminer une nuit trop courte, lire un peu, ou se contentent de regarder dans le vague un ciel qui peine à s’éclaircir, un soir trop vite venu. Pour l’auteur, c’est un moment privilégié d’observation. Elle se focalise sur quelqu’un, un type lambda semblable à tous, mais ayant un-je-ne-sais-quoi de différent. Alors, Sandrine Senes peut essayer de sonder l’inconscient du personnage. Ce qu’il dégage en visuel lui permet d’imaginer ce qui l’anime, ou du moins, tente-elle de supposer qui il est vraiment.

Il est vrai que les transports en commun ont ceci d’identique aux supermarchés : L’on s’y sent seul, si seul que l’on oublie de prendre une attitude de convenance, pour n’être que soi-même et, fi du regard des autres… C’est sans compter sur la perspicacité de Sandrine Senes, qui s’en délecte en transcrivant ses ressentis dans les petites nouvelles truculentes faisant l’objet de ce recueil.

Un recueil où chaque nouvelle, souvent très courte, pourra satisfaire, à juste titre, vos envies de lecture dans les déplacements quotidiens. Peut-être même cela vous fera voir différemment les autres usagers, comme vous fidèles des transports. Un jeu risqué car il pourrait dévoiler les côtés sombres de l’auteur, mais pour une actrice, c’est une forme d’entraînement afin de parfaire son jeu de scène. Pour elle, cela revient à faire un jeu de rôle en live, aux yeux de tous, pour satisfaire notre curiosité en nous amusant. En effet, souvent drôles, parfois acerbes, les nouvelles de ce recueil nous promènent sur tous les registres de la comédie humaine. On s’en délecte en regrettant que le recueil ne fût pas plus long.

Un auteur dont on attendra avec impatience le prochain opus de ses tribulations, où j’ose espérer qu’elle ira encore plus loin dans la prise de risque !
(Oui, je sais, mais j’ai du mal à féminiser les noms de métier : sans doute est-ce là un problème générationnel, autant que culturel.)

4ème de couverture

Qu’elle croise un bellâtre qui admire son reflet dans une vitre, un gros caïd qui lit Babar à son bébé, une femme qui se prend pour un contrôleur de train ou un vieux chauve qui lui rappelle un chauve plus jeune, l’auteure met en lumière des anonymes croisés dans le métro. Drôles, tendres ou acides, ses portraits, qui nous dévoilent aussi un peu d’elle, nous donnent envie de relever la tête pour regarder les autres.

Un peu de l’auteur

Sandrine Senes est auteur et scénariste pour la télévision. Elle a écrit et joué également des « Seule en scène » à Paris et ailleurs. Recueil préfacé par Chantal Lauby.

Détail du produit

Prix éditeur : 10,00 €
Collection : QUADRATURE
Éditeur : QUADRATURE
EAN : 9782930538662
ISBN : 9782930538662
Parution : 10 novembre 2016
Façonnage : relié
Poids : 95g
Pagination : 86 pages
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A propos Jérôme Cayla

Chroniqueur littéraire, lecteur, auteur de deux romans : Mathilde et Trois roses blanches. Je travaille habituellement avec les services presse des maisons d'éditions Me contacter par Mail sur contact Presse pour les livres en services de presse.
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