La mère d’Eva, de Silvia Ferreri

Eva, jeune fille de presque 18 ans, est convaincue depuis toujours qu’elle est un garçon. Elle se comporte comme tel, a les cheveux très courts, s’habille comme un gars. Tout se qui se rapporte au féminin lui occasionne des sautes d’humeur terrible. Avec l’arrivée de la puberté, les seins qui poussent et la survenue des premières règles accroissent encore plus son besoin de changer de sexe. Ses parents, tout d’abord très opposés à cette obsession, de sont rangés à cette idée par nécessité, parce qu’ils ne pouvaient plus lutter… Eva demande à sa mère de la suivre jusqu’au bout, car elle sera un homme, ou elle se donnera la mort.

Un livre monologue, un livre où seule la mère d’Eva s’exprime ! Alors qu’elle patiente dans un couloir d’hôpital en Serbie, elle repasse le fil de la vie d’Eva depuis sa naissance jusqu’à aujourd’hui. Le combat de sa fille, elle l’a vécu en se demandant souvent quelle erreur de sa part a entraîné Eva sur cette voie sans retour. Avec son mari, ils se sont posés bien des questions pour lesquelles jamais ils n’auront de réponse. Le parcours d’Eva, au-delà de la théorie du genre, parle le ressenti de ceux qui doivent vivre dans un genre ne convenant pas à ce qu’ils sont réellement. Aujourd’hui, jour funeste où Eva va mourir afin de renaître sous les traits d’Alexandro !

Silvia Ferreri aborde ici un sujet polémique, pour lequel les avis sont très partagés ! Certes, il est possible de procéder chirurgicalement à cette transformation, mais cela ne change pas l’idée que l’on se fait de cette pratique. Vu le l’extérieur, il y a ceux que cela révolte, d’autres seront plus ouverts. Silvia Ferreri a choisi de nous faire suivre ce chemin, non pas dans l’esprit d’Eva, mais dans celui de sa mère. Une mère qui fini par accepter ce qu’elle refusait auparavant. Une mère qui a subi tous les états, du refus à la révolte, puis à une acceptation plus contrainte qu’évidente.

Un livre sur un sujet difficile, qui laisse une impression plus précise de ce que peut être ce genre de bizarrerie de la génétique. Naitre dans un corps qui vous est étranger reste une épreuve pour ceux qui la vive, mais aussi pour les proches. La famille, tout comme l’opinion public, peut se déchirer car un changement de sexe est un bouleversement colossal. Les possibilités offertes par les progrès de la médecine réparatrice et reconstructive permettent de corriger presque totalement les dysphories du genre. C’est un chemin long et difficile. Sans un soutien inconditionnel des siens, le parcours vers un accord avec soi-même est encore plus difficile. Toute la question est de savoir si les proches soutiennent par amour, ou par nécessité !

Présentation de l’éditeur

Une mère parle à sa fille entre les murs d’une clinique serbe. Eva vient juste d’avoir dix-huit ans et elle attend ce moment depuis qu’elle est née. Elle veut changer de sexe en se soumettant à l’intervention qui fera d’elle ce qu’elle s’est toujours sentie : un homme.
En un dialogue sans réponses, suspendu entre l’imaginaire et le réel, la mère d’Eva raconte leur vie jusqu’à ce moment. Elle refait le chemin comme si elle s’aventurait sur une terre étrangère, en quête d’une erreur de sa part qui aurait tout précipité. Sa voix est concrète, touchante ; elle parle sans fard d’un combat sans vainqueur ni vaincu, où la défaite n’existe pas, où la forme la plus pure de l’amour doit lutter pour comprendre, pour accepter.

Un peu de l’auteur

Silvia Ferreri est écrivain et journaliste. Née à Milan, elle y fait ses études avant de partir pour Rome où elle vit aujourd’hui avec son mari photographe et leurs trois enfants. Auteur de scénarii, elle travaille actuellement pour Rai Radio Uno. La Mère d’Eva est son premier roman, salué par la critique, il est lauréat de nombreux prix littéraires et finaliste du prix Strega. La Mère d’Eva est lauréat du prix du premier roman de Chambéry.

 

Détails sur le produit

• Broché : 217 pages
• Editeur : HC éditions (25 juin 2020)
• Langue : Français
• ISBN-10 : 2357205164
• ISBN-13 : 978-2357205161
• Dimensions du produit : 14,5 x 2,3 x 22,1 cm

 

< » La mère d’Eva, de Silvia Ferreri »>

A propos Jérôme Cayla

Chroniqueur littéraire, lecteur, auteur de deux romans : Mathilde et Trois roses blanches. Je travaille habituellement avec les services presse des maisons d'éditions Me contacter par Mail sur contact Presse pour les livres en services de presse.
Ce contenu a été publié dans Achat livre, Critiques littéraires, Livres, Non classé, Romans contemporains, avec comme mot(s)-clé(s) , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire