Le chemin de croix de l’édition, ou l’aventure d’un manuscrit arrivé par la poste !
Au salon du livre de Paris, j’ai rencontré un ami avec qui nous avons parlé édition : quoi de plus normal ?
Il se trouve que cet écrivain a, et c’est une histoire véridique, envoyé son manuscrit par la poste à six maisons d’édition parisiennes, des grosses du livre. Rapidement, trois d’entre elles acceptent son travail. L’affaire semble extraordinaire, provoquant quelques émois chez notre homme. Du coup, il donne sont accord à l’un des éditeurs lui paraissant le mieux pour son travail. Les choses s’emballent et vient Le contrat.
Dans la vie, rien n’est vraiment simple et l’homme n’entend plus parler de son livre à paraître, malgré ses relances et demandes de rendez-vous : rien, il poireaute en ruminant…
Lassé des songes obscurs durant six mois, il envoie un mail disant qu’il arrive chez l’éditeur pour avoir une réponse. Le jour venu, le directeur de collection, pris de temps, lui octroie généreusement, après un moment de fâcherie explicative, une entrevue autour d’un café. Il lui explique que les lecteurs de la maison sont très partagés sur son texte, notamment « Le grand lecteur » de la boutique. Dans ses conditions, la parution du livre est singulièrement plus difficile qu’attendue…
C’est à cet instant qu’entre un homme, grand et grisonnant, qui se précipite vers l’éditeur pour le saluer. Ce dernier présente son invité au nouveau venu, « Le grand lecteur en question », qui soudain se fend d’un sourire bienveillant vers mon ami et déclare :
─ Il faut que je vous embrasse monsieur X, rarement j’ai eu l’occasion de lire si bon manuscrit : bravo !
Mon amis est abasourdi, il se passe exactement l’inverse de ce qu’il vient de s’entendre dire… Le cafouillage est de mise, avec la gêne qui peut accompagner ce genre d’orientation.
Le grand ordonnateur, discrédité dans ses propos, fait que mon ami a laissé tomber les opérations en cours, se rangeant à une forme de raison. Il signé très vite chez un autre éditeur dont le discours est suivit par des actes…
Il est des milieux où il sied bien de ne pas demeurer brouillé, l’avenir est tellement incertain…
3 réponses à En passant voir sous les jupes de l’édition…