L’ombre de la nuit, de Marco Pianelli

Marchant seul sur une route de l’Ardèche, de nuit et sous la pluie, Paco Sabian brave le froid, Une femme retraçant le chemin sur lequel son fils a disparu il y a cinq ans s’arrête et, sans qu’elle ne sache vraiment pourquoi, le prend en charge. Paco est du genre taiseux, pourtant, cette femme se sent étrangement en sécurité avec lui. Devant son air pitoyable de vagabond, elle le ramène chez elle afin qu’il se réchauffe et se sèche. La seule confession qu’il lui ait faite, est que celui qui l’attend ne sait pas quand il viendra… Pour rompre le silence, elle lui raconte la disparition inexpliquée de Nicolas, à seulement 17 ans. Paco décide de tenter de l’aider à comprendre. Une décision lourde, car elle va réveiller des souvenirs, ouvrir la boite de Pandore, déclencher des hostilités que nul ne souhaitait.

Paco Sabian n’a laissé aucune trace, jamais. Cet homme au regard franc, au contact rassurant sait se faire accepter tout en restant une énigme pour tous. En effet, il est capable de du meilleur autant que du pire, même de faire accepter l’inacceptable à un flic, sans apparaître sur aucun fichier ! On le sait vivant lorsqu’il est présent, mais est passé sous tous les radars des document administratifs. Il est serviable pour les causes qu’il pense justes, mais plus redoutable qu’un crotale avec ses ennemis. De plus Paco est très au fait des arcanes de la justice, connaisseur des méthodes des voyous et très fin psychologue. Pour tous, il est un mystère qui ne souhaite qu’une chose, le rester. Paco est ce genre de type dont on aimerait se faire un ami, alors que pour lui tout n’est qu’une étape sur son chemin. Tous le savent, Paco partira aussi discrètement qu’il est arrivé, laissant le soin de faire le ménage à ceux qui restent.

Marco Pianelli signe ici un polar totalement addictif, du grand art ! Son personnage sorti de nulle part, sous des airs de vagabond, cache un dur à cuire, peut-être sorti des forces spéciales, bien que rien ne permette de le vérifier. Paco cultive l’art de l’invisibilité, sauf lorsqu’on lui cherche des noises. C’est un polard qui à le talent de rebondir tout le temps, où le crime devient presque justice, d’ailleurs, quelque part ça doit l’être puisque le lecteur se surprend à l’espérer ! L’auteur réalise la performance d’allier des méthodes de gangster avec le travail des forces de l’ordre. Paco, en justicier, met sa science au service de la justice. On ne croit pas qu’il puisse exister, on souhaite le voir disparaître s’il se fâche, puis n’existe plus que dans le souvenir ; c’est ainsi que passent les ombres.
Je n’ai pas retrouvé d’autre livre de Marco Pianelli, mais j’ose espérer qu’il continuera de faire vivre l’ombre de la nuit dans de nouvelles aventures. Et s’il s’agit d’un premier roman, saluons ce talent de conteur capable de nous conduire là où nul ne pensait aller, même dans ses pires cauchemars !

Présentation de l’éditeur

Il fait nuit. Paco Sabian marche sur une route d’Ardèche. Il pleut, le froid s’immisce et glace ses os, la lune n’est pas prête à céder sa place. Une voiture s’arrête à cette heure incongrue. Une femme seule au volant. Une mère qui retrace le chemin sur lequel son fils a disparu il y a tout juste cinq ans. Depuis, plus rien. Paco, est un ténébreux, un taiseux qui traîne la fatalité, comme d’autres leur ombre. Qui est-il ? Pourquoi est-il là ? Dans son costume de vagabond, il semble poursuivre un but connu de lui seul. Et quand sur son parcours, il croise le Mal, il ne se détourne pas, il ne ferme pas les yeux. Il fait face et l’affronte. Finalement peu importe son nom et pourquoi il passait par là. Paco prend la forme du destin, le dernier recours de ceux qui, sans lui, n’avaient aucune chance d’obtenir justice.

Un peu de l’auteur

Il s’appelle Marco Pianelli en hommage à une grand-mère corse, probable inspiratrice de son goût de la lecture. Après des études littéraires, il part à l’étranger en Europe Centrale, où il devient enseignant. De cette période, il gardé une saveur fictionnelle d’être l’inconnu dans un milieu, suscitant le doute, l’intérêt, la méfiance, et parfois la menace. Depuis son retour il pratique avec assiduité les sports de combat et la littérature. L’Ombre de la nuit est son premier roman.

Source photo Editions JIGAL

Détails sur le produit

• Éditeur ‏ : ‎ Jigal (25 septembre 2021)
• Langue ‏ : ‎ Français
• Broché ‏ : ‎ 256 pages
• ISBN-10 ‏ : ‎ 2377221408
• ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2377221400
• Poids de l’article ‏ : ‎ 320 g
• Dimensions ‏ : ‎ 14 x 2.1 x 21 cm

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A propos Jérôme Cayla

Chroniqueur littéraire, lecteur, auteur de deux romans : Mathilde et Trois roses blanches. Je travaille habituellement avec les services presse des maisons d'éditions Me contacter par Mail sur contact Presse pour les livres en services de presse.
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