J’ai toujours eu un petit faible pour les premiers romans, chacun d’eux nous conduit, en général, sur des chemins inconnus avec l’audace d’un regard frais : une naïveté un peu candide, parfois. Dans ce roman, Jean-Pierre Cendron, prend le risque de frôler le précipice en le situant dans l’ex URSS communiste, fermée sur ses principes aux regards extérieurs. C’est un voyage dans un monde clos à notre entendement, mais un regard lucide sur ce qui fut.
Le personnage principal se trouve pris dans un engrenage, presque malgré lui, qui le conduira à prendre risque de se retrouver au goulag, pour rendre service à un ami russe. Avec le recul des années, il se demande encore les vraies raisons l’ayant poussé vers cette folle aventure. Pourtant, un souvenir brûlant hante encore sa mémoire : la chaleur de la brève liaison qu’il a eu avec une autre que celle pour qui il était venu. Vingt ans ont passé sans diminuer la violence de cette nuit d’amour. Et s’ils parvenaient enfin à se revoir, maintenant que le mur est tombé ?
Un roman captivant où se mêle l’amour blanc et l’amour fort, sur fond de tracasseries administratives soviétique. Mais aussi un voyage à l’intérieur du quotidien des habitants de l’ex URSS partagés entre ce qu’ils veulent faire et ce qu’ils peuvent faire, où l’art de la débrouille l’emporte sur le patriotisme politique. Ce livre place l’humain au cœur de la société moscovite, peu de temps avant l’effondrement d’un système à bout de souffle.
Un premier roman primé, certes, mais le nom de Jean-Pierre Cendron me turlupinait car il ne m’était pas inconnu ! En effet, renseignement pris, si c’est son premier roman, ce n’est pas son premier livre puisqu’il est l’auteur du « Dictionnaire d’Economie et de Sciences Sociales » et de « LE MONDE DE LA PROTECTION SOCIALE. Intégration, solidarité, macroéconomique ».
4ème de couverture
Accoudé au zinc du café Le Khédive, Nicolas va voir sa vie basculer. Pourquoi a-t-il accepté la proposition de Boris Mitrofanovicht ? Amitié, convictions? Il se posera longtemps la question.
Nicolas Martineau, professeur d’histoire dans un lycée de banlieue parisienne, se retrouve immergé dans l’univers très contrôlé de l’Union soviétique des années 1980 pour aider une femme, celle que le transfuge Fédor Rijkov a quittée pour passer à l’Ouest.
Au royaume du KGB, chacun de ses pas sera suivi jusqu’à la fin par un mystérieux personnage.
Un peu de l’auteur
Enseignant, auteur d’ouvrages scolaires en sciences économiques et sociales, puis responsable des ressources humaines dans de grandes institutions publiques, Jean-Pierre Cendron vit à Grambois. Très impliqué dans la vie associative et l’animation culturelle (théâtre, sculpture), il est aussi auteur de nouvelles.
Dans la collection Élan Sud’Aventure, ce roman a été primé en 2014 par le jury du Prix première chance à l’écriture.
Crédit photo : Arlette Poirel (Editions Elan Sud)
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Détail du produit
- Broché
- Editeur : Elan Sud (14 mai 2014)
- Collection : AVENTURE
- ISBN-10: 2911137353
- ISBN-13: 978-2911137358
- Dimensions du produit: 21 x 13 x 2 cm
Bonjour Jérôme
Étant un des responsables du Prix première chance à l’écriture qu’a gagné J-P Cendron, je me permets cette précision :
Il est exact que l’auteur avait déjà été édité avant de participer au Prix, ce qui aurait dû être éliminatoire si cela avait été dans la catégorie « romans ». Or, les ouvrages qu’a écrits l’auteur sont des livres techniques et/ou scolaires, ce qui n’est pas du tout le même genre, et nous en sommes très loin. Cela s’est confirmé dans l’ensemble des points à retravailler sur le manuscrit qui étaient du même ordre que pour tous les premiers romans. La question a été posée en comité de sélection et tout le monde a été d’accord pour l’inclure dans les manuscrits en lice. Pour rappel, il reste un mois pour concourir pour le Prix 2015…
Je rappelle à ceux qui en douteraient, car j’ai cru comprendre qu’il y avait des doutes, que, grand fidèle du Prix première chance depuis ses débuts (2008) Jérôme achète ses livres sans sourciller.
J-P Cendron méritait cette chronique, merci à vous de l’avoir écrite.
Bonjour Dominique,
En effet, bien qu’il soit déjà édité, l’on remarque facilement la signature d’un premier roman. C’est aussi ce que j’apprécie chez les primo-auteurs. Il y a chez eux une petite fragilité entre la pensée de l’auteur et son envie de conter, au risque de perdre le lecteur. Un équilibre fragile, mais bien maîtrisé dans ce livre.
Le cas est rare, mais c’est le genre de livre où j’aurai rajouté un peu de texte. Lorsque je corrige des manuscrits, j’ai tendance à diminuer, élaguer, sabrer afin de fluidifier la lecture ; mais dans celui-ci, un peu plus n’aurai pas alourdi l’ensemble.