Un roman époustouflant, bouleversant, qui émeut aux larmes !
Dramatique, car perdre un enfant est une tragédie dont personne ne se relève, mais le savoir vivant, enfermé dans un coma profond en réanimation est une double peine. En effet, s’il est toujours vivant, il est mort quelque part. Comment peut-on alors organiser la vie qui continue malgré tout à filer vers demain. Que peut ressentir ce corps allongé, branché à des tuyaux, des appareils de contrôle aux bips infernaux rythmant les minutes se faisant des heures. Le temps s’est arrêté, le vide laissé devient un fardeau plus encombrant qu’une présence indésirable. On ne vit plus avec son enfant, mais par son enfant. Vos pensées deviennent siennes, vous ne pouvez vous empêcher de tenter d’agir pour lui, comme une façon maladroite de lui rendre une gestuelle dont il n’est plus capable.
Thelma, après cet accident, voit sa vie détruite. Sa carrière à laquelle elle tenait tant lui semble désormais futile, inconsistante, vide de sens. Finalement, qu’est-ce que la vie ? Est-ce une fuite en avant vers la promotion sociale, ou l’accomplissement de soi par l’épanouissement personnel ? Pour combler le vide laissé par l’absence de son fils, Thelma s’enferme dans la chambre de Louis, fouille ses affaires pour chercher à se sentir plus proche de lui, mieux le comprendre. Un fils avec qui elle vivait en marge de son métier très accaparant. Le connaissait-elle vraiment ? Un carnet retrouvé caché lui révèle les idées de Louis, bien loin de ce à quoi elle aurait pensé. Son fils avait une ouverture d’esprit qu’elle ignorait totalement ! Ce livret relate les rêves de Louis, les actes qu’il souhaitait accomplir avant de mourir, tout ce qu’il voulait faire pour se sentir pleinement vivant…
La quarantaine florissante, Telma va se substituer à Louis pour accomplir les rêves de son fils : elle réalisera tous les défis du carnet des merveilles, en fera des reportages qu’elle racontera à Louis, lui donnant ainsi la vie une seconde fois par personne interposée.
Nul ne sait bien ce qui se passe dans les cas de coma profond, l’électroencéphalogramme indique un calme relatif qui n’est pas rien, mais sans pour autant savoir ce que signifient les pics du tracé. La conscience interfère-t-elle avec les appareils de mesure ? Le patient peut-il entendre, a-t-il des moments de lucidité lui donnant accès au monde des vivants ? Qu’importe, Thelma agira pour Louis et, ensemble ce duo improbable tentera de construire un avenir, d’envisager un devenir pour Louis.
Ce roman est une véritable pépite, plein de tendresse et d’amour. Certes dramatique, mais chargé de tout l’espoir que peut revêtir l’amour inconditionnel d’une mère pour son fils. D’autre part, la vie faisant place à la vie, tel un fleuve éternel, le vide n’existe pas et le désespoir cède la place à la joie. Une joie communicative qui cimente une équipe autour de Louis, dont une larme écoulée de son œil semble indiquer que peut-être tout espoir n’est pas vain.
Peu enclin à me laisser aller aux émotions, ce livre m’a fait rire et pleurer. Avec Julien Sandrel, impossible de prendre de la distance, de rester sur sa réserve en lisant cette histoire dramatique relatant le coma profond d’un ado, fauché par un camion. Un coma est une petite mort, avec Julien Sandrel, cela devient un hymne à la vie : quel talent ! Un livre à recommander à tous. Un roman poignant qui ne laisse pas indifférent. Un roman donnant un regard nouveau sur les drames de la vie, un éclairage sur le coma dont on ne sait que peu de chose, si ce n’est qu’il est différent pour chaque cas et, potentiellement réversible, parfois… Enfin, pour l’avoir vécu et, tel qu’en disent les revenants du monde de la nuit : oui, il est parfois possible d’entendre contrairement à certaines idées reçues.
Présentation de l’éditeur
Inattendu, bouleversant et drôle,
le pari un peu fou d’une mère
qui tente de sortir son fils du coma
en réalisant chacun de ses rêves.
Louis a 12 ans. Ce matin, alors qu’il veut confier à sa mère, Thelma, qu’il est amoureux pour la première fois, il voit bien qu’elle pense à autre chose, à son travail sûrement. Alors il part, fâché et déçu, avec son skate, et traverse la rue à fond. Un camion le percute de plein fouet.
Le pronostic est sombre. Dans quatre semaines, s’il n’y a pas d’amélioration, il faudra débrancher le respirateur de Louis. En rentrant de l’hôpital, désespérée, Thelma trouve un carnet sous le matelas de son fils. À l’intérieur, il a dressé la liste de toutes ses « merveilles », c’est-à-dire les expériences qu’il aimerait vivre au cours de sa vie.
Thelma prend une décision : page après page, ces merveilles, elle va les accomplir à sa place. Si Louis entend ses aventures, il verra combien la vie est belle. Peut–être que ça l’aidera à revenir. Et si dans quatre semaines Louis doit mourir, à travers elle il aura vécu la vie dont il rêvait.
Mais il n’est pas si facile de vivre les rêves d’un ado, quand on a presque quarante ans…
« LE LIVRE QUI VOUS FERA
PLEURER DE BONHEUR. »
Bernard LEHUT, RTL
Coup de foudre partagé par le monde de l’édition à l’international,
ce premier roman de Julien Sandrel, 37 ans,
a déjà conquis plus de 20 pays avant même sa parution en France.
Un peu de l’auteur
Julien Sandrel est né en 1980 dans le sud de la France, est marié et père de deux enfants. Aujourd’hui, il réalise enfin son rêve d’enfant en publiant son premier roman, La chambre des merveilles.
Détails sur le produit
• Broché: 272 pages
• Editeur : Calmann-Lévy (7 mars 2018)
• Collection : Littérature Française
• Langue : Français
• ISBN-10: 2702162894
• ISBN-13: 978-2702162897
• Dimensions du produit: 13,5 x 2,1 x 21,5 cm
< » La chambre des merveilles, de Julien Sandrel »>