La dernière couverture, de Matthieu Dixon

Le devoir d’information du journaliste peut cacher les vérités que l’on doit taire !

A première vue, ce titre ferait presque penser à une soirée pyjama, du cocooning, en bref en ennui mortel ! Et bien non, ce genre de couverture ne protège pas grand-chose, bien que sa trame soit solide, large au possible, elle reste très sensible au courant d’air. Avec Matthieu Dixon, nous partons en voyage dans le monde du secret, de l’inavouable, du nécessaire à la nation dont nul ne parle, ou dont on parle trop en imaginant au besoin une théorie du complot afin d’en forcer le trait. Les intérêts vitaux d’un pays sont très subjectifs, c’est de la politique, des variables mouvantes qu’un chef d’orchestre tente de garder sous contrôle. Avec cette Dernière couverture, le lecteur est propulsé dans les services secrets, là où tout se joue mais où rien n’existe…

Les services secrets travaillent avec des informateurs, des témoins privilégiés, des électrons libres mais ce ne sont pas pour autant des agents secret du type Bond 007 avec un couteau dans les dents. Ce sont des personnes qui le deviennent malgré eux, par goût du risque, pour l’adrénaline, par appât du gain, ou simplement pour l’honneur de la patrie. C’est un milieu souvent dangereux où les alliances avec puissances étrangères sont indispensable bien que risquée, où les hommes d’affaire sulfureux sont légion. La pression est constante. C’est le cadre légal de la voyoucratie sous couvert de la raison d’état. Les officiers de la grande muette s’y sentent parfaitement à l’aise. La DGSE, ex renseignement généraux, est en charge de la coordination de cette mafia gouvernementale.

Raphaël, jeune journaliste photographe apprend le décès de Bernard, son ami et mentor, dans l’accident de l’hélicoptère qui le menait dans le sud de la France pour un rendez-vous mystérieux. Rapidement, Raphaël en bon journaliste, cherche à comprendre. Les choses semblent moins évidentes que ce que la version officielle démontre. Peu à peu, Il est entraîné dans une spirale qui le conduit à intégrer le renseignement malgré-lui. Raphaël veut comprendre, il ne cherche pas de vengeance. S’il a raison, la vérité se doit d’être dite au grand jour, c’est sa mission, sa raison d’être, son devoir d’informer ! Cependant, tout n’est pas toujours bon à dire. Différent camps s’affrontent avec chacun sa vérité, qui tout comme les chiffres officiels se décline de différentes façons. La vérité est-elle un point de vue, ou est-ce un élément brut que l’on peut jeter en pâture au public sans un décorum pour le justifier ?

Matthieu Dixon signe ici un roman qui marque son lecteur, de la théorie du complot à la réalité la frontière est souvent mince ! Les mythes naissent de fait réels. Avec Raphaël, nous découvrons cet univers glauque du renseignement, ses combines, ses alliances et ses dangers. Le bon renseignement n’ayant pas de prix, on découvre vite qu’il est plus important que la vie. Le bon renseignement écrit l’histoire, l’homme ne fait que passer, il est une denrée périssable dont on peut se séparer rapidement ! Ce livre est un roman noir, bien que se situant souvent dans les salons chics des beaux quartiers. On tue, oui, mais avec une certaine élégance puisqu’il n’y a pas de coupable…

Ici, le meurtre est une œuvre d’art, un crime parfait à faire baver de jalousie les assassins reconnus coupables ! La pression psychique, l’adrénaline et le danger sont de la partie en permanence. Meurtres, argent sale, complots, mafieux aux gants blancs avec des militaires galonnés aux commandes : tout y est pour en faire un thriller de choc.

Présentation de l’éditeur

Voir une de ses photos en première page d’un magazine, affichée sur tous les kiosques, pour Raphaël, jeune reporter, c’est le graal. Mais en travaillant avec Bernard, célèbre photographe devenu son mentor, il comprend très vite que les choses ne sont jamais aussi simples et que les apparences sont parfois trompeuses. En enquêtant sur la mort de celui-ci, tragiquement disparu dans le crash de son hélicoptère, Raphaël va se retrouver seul, en première ligne, à devoir jongler entre rumeurs, paranoïa, bizness, corruption, hommes de l’ombre et affaires d’État. Seul aussi à devoir slalomer entre intégrité et vérité…

Un peu de l’auteur

Matthieu Dixon est né en 1977. Après un bac scientifique, il déménage à Paris pour des études d’audiovisuelles pendant lesquelles il découvre le fameux Manufacturing Consent de Noam Chomsky et Edward Herman. Cette œuvre va profondément le marquer et ouvrir son esprit sur les stratégies de manipulation des masses. Dès lors il va porter un regard particulièrement circonspect sur le monde des médias dans lequel il va travailler. Alternativement, chargé de production, producteur, réalisateur, monteur, il exerce son regard critique sur l’Image et la fascination qu’elle exerce. En 2009, il prend un tournant en se consacrant plus directement à ce qui le passionne : l’écriture. Il participe ainsi à l’écriture de séries pour enfants, de mélodrame et de comédie romantique en tant que scénariste. Depuis longtemps, Matthieu Dixon se passionne pour les histoires politiques et les scandales d’état. Il était donc naturel que sa plume vienne rencontrer quelques célèbres cadavres de la République. Il partage actuellement sa vie entre la France et l’Angleterre.

Détails sur le produit

• Broché: 208 pages
• Editeur : Jigal Editions (15 mai 2018)
• Collection : Polar
• Langue : Français
• ISBN-10: 2377220193
• ISBN-13: 978-2377220199
• Dimensions du produit: 21 x 1,7 x 14 cm

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A propos Jérôme Cayla

Chroniqueur littéraire, lecteur, auteur de deux romans : Mathilde et Trois roses blanches. Je travaille habituellement avec les services presse des maisons d'éditions Me contacter par Mail sur contact Presse pour les livres en services de presse.
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