Un jour comme les autres, de Paul Colize

Disparitions inquiétantes en Belgique :  la presse sur les dents !

Quoi de plus anodin que de disparaître sans laisser de trace ? D’après les chiffres du ministère de l’intérieur pour 2017, ils sont près de 10000 à s’être évaporés totalement… Des disparitions pouvant toutes avoir de nombreuses causes et, dont il faut attendre des années, parfois, pour en savoir un peu plus. Paul Colize nous présente ici Emily, jeune femme attendant le retour d’Éric, son compagnon. Depuis 2 ans, elle l’espère ! Lui, un universitaire épris de justice, passe son temps à défendre des causes ou dénoncer des abus notoires, prêchant parfois dans le désert, mais qu’importe si la cause est juste. Au fil du temps, sa renommée s’asseyant, Eric a commencé à durcir le ton jusqu’à devenir dérangeant. C’est parce qu’il est comme cela, justement, qu’Emily l’aime. Elle s’est réfugiée en Italie pour cultiver l’idée de son retour, épuisé et fourbu, mais vainqueur d’un long combat… Puis, il y a Alain, un Pitbull du journalisme belge, travaillant pour le Soir. Eric et lui se connaissaient suffisamment pour qu’il veuille diligenter des recherches sérieuses. Mais évidemment, l’absence de trace complique le travail des reporter…

Dans ce livre Paul Colize met en scène une jolie brochette de personnages, tous très différents, tous attachants. Il met souvent l’accent sur le profil psychologique de chacun, les rendant presque plus palpables, comme vous et moi ou ceux qui passent dans la rue. Excepté quelques crapules en second rôle, nous n’avons à faire qu’avec des gens très normaux. Une normalité donnant toute sa couleur à ce thriller : l’extraordinaire ne choisit pas toujours la marginalité pour pointer le bout du nez. Des assassins ou des violeurs peuvent incarner de bons pères de famille, tout comme un destin fulgurant peut naître de la plus crasse des misères. Paul Colize nous démontre ainsi que chaque individu possède un potentiel remarquable, les ressources nécessaires pour affronter l’adversité.

Une belle surprise que ce roman ! Certes un excellent thriller, mais l’auteur bouleverse les codes de ce genre littéraire. Dans un thriller, nous avons en général des vilains truands et des flics plus ou moins borderlines. La police est ici tellement en sourdine, qu’elle brille de son absence. N’ayant aucun élément concret, l’enquête ne parvient pas à démarrer, s’apprêtant même à rejoindre la pile des cold-cases. Situer le roman au cœur d’une rédaction montre une autre manière d’aborder, de voir, de comprendre chaque petite avancée. Dans ce roman, on est très loin des tirs en rafales et du sang qui coule à flots, bien que… Par contre, les voyous sont des pointures cultivant aussi bien que les disparus l’art de l’invisibilité !

Un roman qu’on ne lâche plus, un régal ! Paul Colize emmêle à la perfection la trame de son livre, donnant l’idée que plusieurs histoires s’y déroulent. On s’y perd, on s’agace, on s’y plonge avec une délectation immense.

Présentation de l’éditeur

L’auteur d’Un long moment de silence revient avec un roman noir qui flirte avec la littérature générale.

Emily vit seule en Italie où elle passe ses journées à trouver le mot juste – elle est traductrice littéraire de métier – et à faire parler les chiffres qu’elle affectionne. Mais surtout, elle passe ses journées à attendre.
614 jours qu’elle attend. Presque deux années à se repasser en boucle la dernière journée d’Éric.

En apparence un jour comme les autres. À essayer de comprendre. À ne pas pouvoir faire son deuil. Alain est reporter d’investigation au Soir, en Belgique. Il passe ses journées à enquêter, creuser, recouper les informations. Éric, il l’a connu. Suffisamment pour s’intéresser à sa disparition.
Et encore plus quand il réapparaît…

Paul Colize signe un polar qui flirte avec la littérature générale. Ses héros nous touchent, autant qu’ils nous déroutent. Un roman polymorphe sur les parts d’ombre de chacun, sur ces secrets que l’on garde et qui finissent toujours par réapparaître.
Pour Un long moment de silence :
Landerneau
Polars Pourpre
Boulevard de l’Imaginaire
Pour Concerto pour 4 mains :
Arsène Lupin
Plume de Cristal
Sang d’Encre des lecteurs

Un peu de l’auteur

Paul Colize est né en 1953 à Bruxelles, d’un père belge et d’une mère polonaise.
Ses premiers romans sont publiés chez Krakoen, une coopérative d’auteurs-éditeurs. En 2011, il se plonge dans la rédaction de Back-up qui sera notamment finaliste du prix Rossel en 2012. Suit Un long moment de silence, roman en partie autobiographique qui sera finaliste du prix Rossel
et du Grand Prix de la littérature policière. Il recevra trois prix, le prix Landerneau, le prix Polars Pourpres et le prix Boulevard de l’Imaginaire. Vient ensuite L’Avocat, le nain et la princesse masquée, comédie policière.
Début 2014, il se lance dans la rédaction de Concerto pour 4 mains avec l’aide d’un ancien braqueur, qu’il rencontrera chaque semaine en prison. Publié aux éditions Fleuve, le roman recevra cinq récompenses, dont le prix Arsène Lupin, le prix Plume de Cristal et le prix Sang d’Encre des lecteurs. Zanzara sort en mars 2017.
Un jour comme les autres est son treizième roman.

Source photo : LeSoir.be https://plus.lesoir.be/

 

Détails sur le produit

• Broché: 445 pages
• Editeur : HC éditions (7 mars 2019)
• Collection : Roman
• Langue : Français
• ISBN-10: 2357204621
• ISBN-13: 978-2357204621
• Dimensions du produit: 14,7 x 3,5 x 22,2 cm

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A propos Jérôme Cayla

Chroniqueur littéraire, lecteur, auteur de deux romans : Mathilde et Trois roses blanches. Je travaille habituellement avec les services presse des maisons d'éditions Me contacter par Mail sur contact Presse pour les livres en services de presse.
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