La mer et au-delà, de Yann Queffélec

Surfer les océans sur un grand cormoran force à perdre quelques plumes !

Lorsque Florence Arthaud demanda à Yann Queffélec de lui écrire un livre sur elle, il refusa catégoriquement, partant du principe que ce genre d’intimité se rédige mieux dans l’entre-soi d’une retraite que par le truchement d’un nègre, la proximité de l’amitié requérant de conserver le mystère d’un jardin secret. Celle qui fut baptisée « la petite fiancée de l’Atlantique », connue comme skipper dans les courses au large, décédée lors d’un tragique accident d’hélicoptère en Argentine où elle participait à une émission de téléréalité, reste une inconnue. On ne voit des skipper que ces fous furieux qui prennent la mer sur des monstres de technologie afin de se confronter à la violence des éléments, des gladiateurs modernes risquant leurs vies pour nous offrir du frisson par personne interposée. Jusqu’à Florence Arthaud, essentiellement des marins mâles pour ne pas contrarier la mer… Jolie fille et marin fendu, elle fera tout pour rejoindre les grands, quitte à y perdre des plumes.

Un livre choc, où Yann Queffélec écrit le roman que « Flo » lui avait demandé ! Il ne l’écrit pas en désespoir de cause, mais avec le sourire et un peu de nostalgie. Ils se sont bien connus, aussi peut-il dévoiler comment une jeune fille de bonne famille devient un grand marin, comment l’étudiante passe de médecine à la course au large. Florence est éprise de liberté dans une époque où ce n’est pas vraiment de bon ton. Les années 70 sont couvertes des cicatrices de 1968, les parent veulent encore une liberté d’obéissance pour leurs enfants, ces derniers se veulent libres de penser et de partir au gré des vents. Florence payera le prix fort par amour de la mer et des marins, mais le bonheur d’être au large à surfer sur des vagues colossales mérite tous les sacrifices possibles.

La plume de Yann Queffélec se fait drôle et souvent poétique pour évoquer Florence Arthaud. Comme il le dit en quatrième de couverture, ni mon amante ni mon amie, mais une sœur d’affinité. Il fallait ce genre de lien fort entre ces deux-là pour nous faire découvrir non seulement qui elle était, mais aussi comment Florence Arthaud a construit sa légende. Au travers de l’histoire de florence Arthaud, Yann Queffélec tourne le projecteur vers ces marins que nous admirons sans les connaitre autrement qu’à la barre d’une formule 1 des mers. Un livre tendre pour parler d’une amitié très forte, mais aussi d’une admiration certaine pour la force de volonté de Florence Arthaud.

Présentation de l’éditeur

Elle était qui pour moi ? Ni mon amante ni mon amie, plutôt ma sœur d’affinités.
Les mêmes démons nous tourmentaient : la famille, la société, la mer, une envie folle de partir loin, elle sur ces voiliers que j’aime tant, mon premier job, et moi de par les mots sans limites qu’elle chérissait comme des voiliers.

Qui a tué Florence Arthaud le 9 mars 2015 ? Ses démons ? L’alcool ? La misogynie des puissants ? Le hasard d’un accident aérien dans le ciel d’Argentine ? Saura-t-on jamais les secrets de cette Antigone indomptée qui partait en mer défier la chance et les hommes.

Un peu de l’auteur

Yann Queffélec, de son vrai prénom Jean-Marie Queffélec, est un écrivain français.

Il est le fils de l’écrivain breton Henri Queffélec et le frère de la pianiste Anne Queffélec ; il a été marié à la pianiste Brigitte Engerer, avec qui il a eu une fille.

Bien qu’il vive encore à Paris, il a gardé de fortes attaches en Bretagne notamment à l’Aber-Ildut.

Amoureux de la mer et de sa Bretagne il fut stagiaire dès 1962 puis moniteur à la célèbre école de voile Jeunesse et Marine et il a pu naviguer avec Éric Tabarly.

Il entame sa carrière d’écrivain en éditant à 32 ans une biographie de Béla Bartók. Quatre ans plus tard, il reçoit le prix Goncourt pour son roman « Les noces barbares ». Il est l’auteur de nombreux romans et d’un recueil de poèmes. Il y décrit des personnages passionnés en mal d’amour. Il écrit aussi des paroles de chansons, notamment pour Pierre Bachelet.

En 1998, il anime sur internet la création d’un roman interactif Trente jours à tuer.

Il reçoit le Prix des Hussards (2016) pour « L’homme de ma vie ».

Il a été chroniqueur pour l’émission de France 2 : « Pourquoi les manchots n’ont-ils pas froid aux pieds ? ».

Détails sur le produit

• Poids de l’article : 340 g
• Broché : 216 pages
• ISBN-13 : 978-2702166819
• Dimensions du produit : 13.7 x 2 x 21.5 cm
• Éditeur : Calmann-Lévy (21 octobre 2020)
• Langue : : Français

 

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A propos Jérôme Cayla

Chroniqueur littéraire, lecteur, auteur de deux romans : Mathilde et Trois roses blanches. Je travaille habituellement avec les services presse des maisons d'éditions Me contacter par Mail sur contact Presse pour les livres en services de presse.
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