Stavros sur la route de la soie, de Sophia Mavroudis

Derrière la carte postale des vacances au soleil, il y a la réalité de tous les jours. La Grèce cherche à se reconstruire après sa faillite retentissante et, les sacrifices immenses que la population doit consentir. Le commissaire Stavros Nikopolidis est chargé d’élucider le meurtre d’un ressortissants chinois, monsieur Lee. L’affaire est d’autant plus sensible que l’homme d’affaire était proche du pouvoir, faisait de grand investissement, quitte à prendre quelque liberté, parfois. Son équipe parvient lentement à décortiquer les dessous de cet assassinat. Plusieurs personnes sont mouillées, dont des grecs qui servaient les intérêts de monsieur Lee. Cependant, plus il avance en marchant sur des œufs, Stavros peine à trouver le coupable. Une bonne partie des éléments dont il a besoin se cachent en chine, hors d’atteinte…. D’autre part, la très belle Yi Ho, vice-présidente de la société de monsieur Lee, semble avoir des accointances avec l’ambassade de Chine, donc proche du pouvoir. Lorsque l’enquête semble vouloir avancer, des exécutions freinent l’investigation. Un banquier et un journaliste assassinés démontrent l’implication au plus haut niveau des protagonistes du meurtre de Lee. Le terrain est consciencieusement miné, Stavros devra frôler l’incident diplomatique pour résoudre son enquête.

Sophia Mavroudis met le commissaire Nikopolidis en danger. Les intérêts chinois sont protégés par le gouvernement grec, autant que par la Chine. Pour Stavros et son équipe, s’il y a meurtre, il a y un coupable qui doit payer à hauteur de son forfait. Peu impressionnés par les arcanes du pouvoir, Stavros et son équipe se donne à fond dans la recherche de la vérité. Entre la rigueur implacable de la Chine et la volonté de dénouer une affaire tentaculaire, il y a un choc culturel. La belle Yi Ho, au parcours professionnel impressionnant, apparaît être bien plus que ce qu’elle est sensée être, mais avec toujours une longueur d’avance, elle reste intouchable. Les enquêteurs de la Crim’ devront outrepasser les bonnes pratiques, s’affranchir un peu de l’éthique, pour trouver des éléments permettant de donner une explication au meurtre de Lee, mais aussi des autres victimes. Si les preuves disparaissent, c’est sans compter sur le pouvoir de dissimulation grec. Seul un natif de la Grèce peut trouver les cachettes ancestrales,

ophia Mavroudis signe un roman implacable, où la puissance chinoise avance à coup d’investissement grandioses afin d’enrichir encore plus la Chine. Les investisseurs chinois œuvrent pour leur pays. Cependant, tous n’ont pas pour seule ambition de grandir un pouvoir central qui peut à tous instant les réduire à rien. La nature humaine est ainsi faite que le goût du pouvoir et de l’argent se partage peu. Certains voulant se prémunir, cherchent à mettre hors de Chine de quoi s’affranchir en cas de besoin. Le processus mis en place pour y parvenir est complexe, demande des complicités d’un haut niveau. Entre la haute voltige des capitaux et les coupes franches des maillons faibles, il reste un chemin parsemé de cadavres. Ici, on exécute avec aussi peu de sentiment, qu’on sait sourire en serrant des mains. Si l’argent n’a pas d’odeur, il laisse derrière lui une couleur rouge sang. Stavros sur la route de la soie, c’est une enquête de la criminelle, autant qu’une étude sociopolitique. Un roman où il y a certes des coupables, mais que nul n’est en mesure de solutionner totalement. Les intérêts en jeux dépassent de loin l’élimination d’une branche pourrie. L’indépendance de la justice se trouve vite confrontée à la raison d’état qui prédomine quoi qu’en pense la politique menée.

Présentation de l’éditeur

Juin 2020. En plein centre d’Athènes, le corps d’un homme d’affaires chinois est retrouvé écrasé au pied d’un hôtel en construction. Le commissaire Stavros Nikopolidis est chargé d’enquêter sur le meurtre de ce monsieur Lee, un des principaux investisseurs chinois en Grèce. Ses pérégrinations, très loin d’une simple enquête de routine, vont le conduire rapidement vers la séduisante Yi Ho, vice-présidente de la société de monsieur Lee, qui semble se mouvoir avec beaucoup d’aisance dans les milieux opaques du transport maritime, de l’immobilier et de la politique. Les meurtres successifs d’un banquier et d’un journaliste vont plonger Stavros dans les méandres d’un vaste complot politico-financier qui va s’avérer être un des cocktails les plus explosifs dans une Grèce de l’après crise, ouverte à toutes les convoitises, et où tous les coups sont permis…

Un peu de l’auteur

Source photo Babelio

Sophia Mavroudis est gréco-française. Elle est née en 1965 à Casablanca et a grandi en Grèce. Elle en a gardé le goût immodéré des cieux bleus, des oliviers et des cyprès de la Méditerranée. Elle est docteur en sciences politiques, a enseigné les relations internationales, et a travaillé dans la haute fonction publique et internationale. Après avoir arpenté pendant des années les zones de conflits en Europe et dans ses confins, passionnée de lecture, d’écriture et de musique depuis l’enfance, elle plonge désormais de l’autre côté de l’Histoire, dans l’intimité des personnages et des sociétés.

« Il s’agit avant tout de la Grèce éternelle, de celle des philosophes et des poètes… De la Grèce fière de sa culture, de sa cuisine, de sa musique… De la Grèce que les dieux ont abandonnée, que la troïka bruxelloise a outragée, brisée, martyrisée… De la Grèce qui, par-delà son épuisement, reste fidèle à l’humanisme… Stavros c’est tout cela et bien d’autres choses ! » Le Rayon Polar.

Loin du Sea, Sand, Sex and Sun, Sophia Mavroudis poursuit son analyse de la Grèce d’aujourd’hui autour des enquêtes du commissaire Stavros Nikopolidis. Ce roman noir sur l’avancée chinoise en Grèce, et en Europe, est le 3ème volet d’une série. Après Stavros qui traite d’archéologie, d’histoire et de mémoire sur fond de trafics d’œuvres d’art, et Stavros contre Goliath qui aborde la question des relations gréco-turques et de la sécurité de l’Europe sur fond de crise des migrants et de terrorisme à la frontière sud de l’Union, ce nouveau roman est tiré d’une histoire vraie mais largement romancée avec un commissaire Stavros Nikopolidis survolté par des mois de confinement et exaspéré par les soubresauts de son pays en pleine reconstruction.

Détails sur le produit

• Éditeur ‏ : ‎ Jigal (25 septembre 2021)
• Langue ‏ : ‎ Français
• Broché ‏ : ‎ 260 pages
• ISBN-10 ‏ : ‎ 2377221394
• ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2377221394
• Poids de l’article ‏ : ‎ 300 g
• Dimensions ‏ : ‎ 12.5 x 2.4 x 19.5 cm

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A propos Jérôme Cayla

Chroniqueur littéraire, lecteur, auteur de deux romans : Mathilde et Trois roses blanches. Je travaille habituellement avec les services presse des maisons d'éditions Me contacter par Mail sur contact Presse pour les livres en services de presse.
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