L’enfant rien, de Nathalie Hug

 

Etre atteint d’un syndrome névrotique, un diabète insulinodépendant n’est pas rien, pourtant, Adrien qui en souffre, et pour qui ce n’est pas rien ; semble n’exister aucunement. Sa mère, elle, s’enroule de solitude jusqu’à oublier leurs existences ; sauf quand le père de sa seconde fille vient la voir. Dans ces occasions fastes, la vie semble pour quelques heures reprendre sa place et, Adrien de se rêver pour père celui de sa demi-sœur. Une vie d’attente et d’espoir entrecoupée de songe funeste pour l’enfant, de pleurs pour sa maman. Mais un jour, un accident la retient loin de la maison, la tante conduit alors l’enfant dans la maison du père putatif. Cette proximité permettra-t-elle de lier un lien qui jamais encore ne fut ? Adrien, habitué aux désillusions n’y pense pas mais en rêve de tout son coeur; sera-t-il suffisamment joli et savant pour compenser l’affection qui le diminue ; saura-t-il animer une flamme de tendresse chez un père qu’il espère tant ? Parce que finalement, il n’est venu dans cette grande maison que par charité, en désespoir d’une autre solution jouable le temps que sa mère passe de l’état de fraises-écrasées-à-la-crème ; seule image que lui inspire une accidentée, si peu mère soit-elle…

Un roman tendre et aigre-doux qui se dévore en laissant un arrière goût d’inachevé, avec des envies de hurler pour faire prendre en compte le mal de vivre de ce petit, bien gentil en regard de ses peines. Mais c’est aussi un joli roman d’amour, le vrai, le fort, le pur jusqu’au stade des fraises écrasées.

A propos Jérôme Cayla

Chroniqueur littéraire, lecteur, auteur de deux romans : Mathilde et Trois roses blanches. Je travaille habituellement avec les services presse des maisons d'éditions Me contacter par Mail sur contact Presse pour les livres en services de presse.
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