Vingt-sixième étage, d’Alain Bron

Défense, ton univers impitoyable…
J’avais découvert Alain Bron avec Mots fléchés en 2011 : un roman attachant qui m’avait bien plu. C’est donc avec une attente de la même eau que je pensais recevoir son dernier roman. Si de nombreux auteurs ont du mal à se diversifier, se renouveler, ce n’est pas le cas d’Alain Bron. Cette fois-ci il nous transporte dans le monde de l’entreprise, au cœur du quartier d’affaires de la défense où les cerveaux bouillonnent en cogitant un avenir efficient. Un univers avec ses habitudes, ses amitiés, ses petites routines faisant la vie des grandes sociétés. Un monde que l’on penserait idéal s’il n’y avait la pression exercée sur l’encadrement. La hiérarchie pyramidale forme une poussée de haut en bas : simple phénomène physique n’étant pas sans conséquences sur le psychisme des subalternes. Echafaudée de la sorte, la poussée attise autant la motivation qu’elle influe sur d’autres sentiments moins honorables. Des jalousies, des rancœurs et des déceptions naissent selon la position et le ressenti du salarié. L’entreprise apparaît alors comme un monde clos, avec sa langue propre et ses coups de gueule, sans cesse sur le fil du rasoir de la performance commerciale et de la chute personnelle. C’est une sorte de jungle implacable, mais foncièrement humaine, où l’on accepte le pire pour un moindre mal, pareillement dans l’espoir d’un plus vers demain.
Oui, c’est un roman ayant l’allure d’un essai : un compromis semblable à l’entreprise !
Alain Bron excelle dans ce genre à la marge. Il est vrai aussi que son parcours personnel l’a conduit sur ces sentiers délicats du milieu professionnel, vers l’analyse managériale qui la régit. Dans ce roman, il nous montre tels que nous sommes dans le travail, sans fard, sans gant. Ceux qui oeuvrent au quotidien dans les grandes sociétés se reconnaîtront facilement, les managers aussi en prendront pour leur grade. Un livre didactique poussant à la réflexion sur la place des vraies valeurs. C’est une occasion de ce demander ce que l’on cherche réellement, de mesurer ce qu’est finalement le bienêtre que l’on ambitionne de vivre. Derrière cela se cachent sans doute les racines perdues au nom du profit et de la fuite en avant caractérisant notre temps.

4ème de couverture
« Ni merci, ni quartier… Bienvenue dans le monde des affaires !

Sélection Prix du Roman d’Entreprise 2014 » Alain BRON
Un aveugle clairvoyant, un PDG colérique, des managers à bout de nerfs, des salariés ballottés… les personnages de cette histoire, à la fois victimes et héros, sont les témoins du cynisme qui règne aujourd’hui dans l’entreprise. Le regard de l’auteur, souvent amusé et tendre, agit comme une caméra filmant, sous des apparences de neutralité distante, des plans dévastateurs.
Attention, ce roman peut produire des effets dangereux. Après lecture, il est à craindre que l’on soit tenté d’envoyer tout promener pour le seul plaisir de cultiver son jardin…
L’auteur
Lauréat de la Bourse de l’Aventure dès l’âge de seize ans, Alain Bron part seul au Sahara et en revient chargé d’expériences qui marqueront toute sa vie littéraire et professionnelle. Plus tard, cadre dirigeant puis consultant en management, il se passionnera pour la sociologie d’entreprise.
Alain Bron a publié des essais, des nouvelles, des romans nommés et primés à plusieurs reprises. Il promeut par ailleurs les arts in situ et préside une compagnie théâtrale.

Son blog : http://alainbron.ublog.com

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Détails sur le produit

  • Broché: 336 pages
  • Editeur : In Octavo (25 septembre 2013)
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2848781947
  • ISBN-13: 978-2848781945
  • Vingt-sixième étage, d’Alain Bron

Pour commander le livre : http://www.inoctavo-editions.com/livre-177-vingt-sixieme-etage

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A propos Jérôme Cayla

Chroniqueur littéraire, lecteur, auteur de deux romans : Mathilde et Trois roses blanches. Je travaille habituellement avec les services presse des maisons d'éditions Me contacter par Mail sur contact Presse pour les livres en services de presse.
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