Ce roman est une réédition de celui de 2007, aux éditions De Borée. Une manière de rendre un coup de frais pour un roman historique (même si Christiaan Laborie n’aime pas vraiment de qualificatif….) qui nous conduit sur la fin de l’empire sous napoléon III, au XIXème, dans le pays cévenol que l’auteur affectionne tout particulièrement.
Le thème phare de ce livre est la construction des chemins de fer : innovation importante qui permettra de conduire les gens et les biens partout dans le pays. Le train est plus confortable que la traction animale et, bien plus rapide il ouvre la voie du progrès. Le monde moderne est en train de naître !
Dans les campagnes, il n’y a pas de place pour tous les fils, l’ainé conserve les terres, les autres partent chercher un travail dans les usines, grosses pourvoyeuses d’emplois. La tradition terrienne lutte pour préserver ses idéaux dans la continuité, le progrès n’en a cure, il se doit d’aller toujours plus loin, toujours plus vite. Ruben quitte sa ferme en rêvant d’horizons lointains et de réussite. Il découvre la dureté du manœuvre de chantier. Le chemin de fer permet aux meilleurs de progresser, de gagner mieux leur vie. Mais il y a un coût, la rémunération augmente avec le risque sur le chantier. Des risques parfois mortels, surtout lorsque des sabotages mettent à mal les ouvrages en constructions, fomentés par des propriétaires hostiles à la marche de siècle.
La pénibilité du travail soude les hommes, la vie collective leur permet de s’ouvrir aux autres. Sur les chantiers, des hommes arrivent de partout, d’autres pays, d’autres provinces et chacun partage son expérience avec ses collègues. Parmi eux, des esprits ouverts aux idées de la revendication syndicale font germer des envies de plus de considération de l’ouvrier, plus de respect, plus de protection. L’empire vacille devant la poussée les doléances des travailleurs dont le nombre croît sans cesse : une multitude faisant leur force et sur laquelle ils comptent pour faire bouger la politique du pays.
C’est un roman où l’on apprend beaucoup sur cette époque qui révolutionna les transports en ouvrant l’aire du progrès industriel. Comme toujours Christian Laborie accroche son lecteur, ne le laisse jamais tomber : le suspense dure tout au long du livre. L’auteur sait aussi nous prendre par les sentiments ! La dureté de la vie n’exclue pas la naissance de l’amour, elle la contrarie, mais elle réchauffe le cœur de l’homme de peine.
En librairie le 08 février 2018
Présentation de l’éditeur
Ruben Lapierre, élevé dans la stricte tradition huguenote, aurait pu se résigner à son sort de paysan enraciné comme les siens dans la terre cévenole. Mais en 1865, contre l’avis paternel, il s’enrôle à vingt ans sur les chantiers de chemin de fer. C’est le début d’une nouvelle existence, celle des pionniers, faite de rencontres et d’engagement avec ses camarades ouvriers, cévenols ou étrangers. Leur mission, des plus ardues : construire la voie ferrée reliant l’Auvergne aux Cévennes.
Du rêve à la réalité, Ruben saura trouver son chemin de vie, mais au prix de sacrifices et de larmes.
Car il y a Marie, qu’il aime depuis toujours. Saura-t-elle l’attendre ?
Un peu de l’auteur
Né dans le nord de la France, Christian Laborie est cévenol de cœur depuis plus de trente ans. Il a notamment publié Les Rives Blanches (2013), puis la grande saga de la famille Rochefort qui comprend Les Rochefort (2014), L’Enfant rebelle (2015), Le Goût du soleil (2016) et La Promesse à Elise (Presses de la Cité).
Détails sur le produit
• Broché: 480 pages
• Editeur : Presses de la Cité (8 février 2018)
• Collection : TERRES FRANCE
• Langue : Français
• ISBN-10: 2258146224
• ISBN-13: 978-2258146228
• Dimensions du produit: 14,1 x 3,4 x 22,6 cm
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