Les promesses de l’innocence, d’Éric Le Nabour

Trois jeunes femmes, tout juste au sortir de l’adolescence, étroitement liées bien que très différentes aiment fêter ensemble leurs anniversaires. Elles sont nées le même jour ! A elles trois, elles font la démonstration qu’il est possible de vivre en paix, quelle que soit la religion. L’une est chrétienne, la seconde musulmane et la dernière juive. Sous le soleil d’Alger, en 1954, commence à bruisser un air de révolte. Quelques agitateurs mobilisent contre le colonisateur pour revendiquer l’indépendance. Ce que pudiquement la France nomme des événements, devient vite une lutte armée. De confessions différentes malgré l’amitié les unissant, elles se voient de moins en moins. Chacune à désormais des préoccupations les accaparant totalement. Les parents de Clotilde, dont le père est militaire, l’envoient poursuivre ses études à Paris pour plus de sécurité. Les frères de Naïma s’engagent avec les fellaghas, Judith tombe amoureuse et doit fuir sa famille, Le souvenir d’une amitié si forte peut-il dominer les drames qui toucheront chacune d’elles ? Ebranlées et meurtries, elles vont devoir puiser en elles des ressources jusque-là impensables afin de trouver une nouvelle manière de vivre, de panser les blessures les affectant car vivre est aussi apprendre à regarder vers demain.

La guerre d’Algérie a brisé bien des idéaux, des vies fauchées, tout un tas d’horreur apportée par la guerre. Éric Le Nabour nous entraîne dans ce que la France n’osait pas nommé par son nom, au cœur de la guerre d’Algérie. Une guerre sale, une guerre presque fratricide entre deux peuples qui n’avançaient pas à la même vitesse. La France restait assise sur ses certitudes et, l’Algérie voulait une liberté légitime. Au milieu de tout conflit armé, il y a des gens qui cherchent à continuer de vire, d’aimer, de chercher le repos ou à s’impliquer. Cependant, les drames jalonnant les affrontements laissent des cicatrices, à jamais des plaies ouvertes pour certains, qui se lissent avec le temps pour d’autres. La force de l’amitié entre les trois jeunes femmes peut-elle dominer les tragédies dont elles ont été victimes ? Le sourire peut-il revenir malgré sang versé, les larmes et la peur ? Elles vont devoir trouver en elles des ressources dont elles ne se savaient pas capables pour aller vers un monde nouveau, une fois les cartes redistribuées.

Éric Le Nabour signe un roman où l’amour le dispute à la haine. Un livre aigre doux comme un divorce un peu raté. Des envies de liberté, le sentiment d’être coincé dans un costume mal taillé et tout explose ! La violence n’a pas de camp, pas plus que l’amitié. Prises dans la tourmente de cette guerre, les trois jeunes femmes représentent les trois confessions religieuses. La religion n’était pas la cause de la guerre, mais elle n’arrangeait rien. En effet, l’amitié réelle peut être sans pour autant admettre la mixité dans l’intime. On peut se respecter sans qu’il soit envisageable de se mélanger. Au centre des événements d’Alger, l’envie d’indépendance au lendemains radieux, préserver les traditions cultuelles se dessinait. Aucun talent permet de bien finir une guerre, mais il en faut beaucoup pour dominer un tel roman, sans cesse au bord de la rupture entre deux peuples si proches et si éloignés. Le prix de la liberté possède suffisamment de force pour briser les acquis afin de conquérir de nouveau horizons, de vivre enfin libre en continuant de penser à l’autre.

Présentation de l’éditeur

Novembre 1954. Sous le soleil intranquille d’Alger, trois amies célèbrent leurs vingt ans le même jour. Dans cette Algérie aux beautés enchanteresses, chacune vit sa jeunesse traversée par des doutes et des espoirs. Entre ses parents et l’officier auquel on veut la marier, Clotilde sent le contrôle de sa vie lui échapper. Naïma a dû renoncer à devenir infirmière pour veiller sur son père malade et ses frères. Judith, étouffant dans le cocon familial traditionnel, vit une passion
secrète avec son amant arabe.
Trois destins que tout, en apparence et dans la précipitation des événements, doit vouer à la rupture sinon à l’affrontement. Et pourtant…
Un roman choral sur la force sacrée de l’amitié et les choix courageux de trois femmes qui ne cesseront de se chercher, de part et d’autre de la Méditerranée.

Un peu de l’auteur

Source photo BABELIO

Il publie son premier livre, Charles X, le dernier roi, en 1980, alors qu’il a dix-neuf ans. La préface, élogieuse, est signée par Alain Decaux — quand Le Monde estime qu’il manque « d’idées générales ».
Il a ensuite écrit une quarantaine de livres, et signé de nombreux articles publiés dans Historia ou Chroniques de l’histoire. Il a également fait partie de l’équipe de l’émission « Les Voyageurs de l’Histoire », diffusée sur France 2, animée par Jacques Martin, sur une idée d’Alain Decaux.
La plupart de ses romans, biographies de personnages célèbres et récits font une large place à l’histoire. Cela lui vaut d’être sollicité, outre pour ses propres articles, mais également pour enrichir des dossiers publiés dans des revues grand public, comme Secrets d’histoire.
« Guénonien », il s’est également intéressé, entre autres, à la légende du Graal.
Source : WIKIPEDIA

Détails sur le produit

• Éditeur : Presses de la Cité (20 mai 2021)
• Langue : Français
• Broché : 416 pages
• ISBN-10 : 2258118816
• ISBN-13 : 978-2258118812
• Poids de l’article : 449 g
• Dimensions : 15.1 x 2.7 x 21 cm

< » Les promesses de l’innocence, d’Éric Le Nabour »>

A propos Jérôme Cayla

Chroniqueur littéraire, lecteur, auteur de deux romans : Mathilde et Trois roses blanches. Je travaille habituellement avec les services presse des maisons d'éditions Me contacter par Mail sur contact Presse pour les livres en services de presse.
Ce contenu a été publié dans Achat livre, Critiques littéraires, Livres, Presse de la Cité, Romans contemporains, avec comme mot(s)-clé(s) , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire