La jeune fille qui déplaçait les montagnes, de Patrick Breuzé

A l’impossible nul n’est tenu, mais on doit s’en approcher !

Louise, jeune fille vivant avec son père aux pieds des montagnes qui font leur univers, se passionne pour le dessin. Lui, bistrotier au village, boit plus qu’il ne vend, son affaire est en difficulté. Il boit pour oublier l’injustice d’un père disparu trop tôt, jamais revenu de la guerre ! Sa vie durant, il espère le voir revenir. Un inconnu à l’accent « boche » arrive au bistrot et lui demande à voir Louise. Ce clerc de notaire prétend avoir des documents pour sa fille, mais refuse de les remettre à son père. Le souvenir et la haine de l’allemand lui fait indiquer au jeune clerc un endroit où il sait que ne sera pas sa fille, puisqu’elle est à son travail au bout de la rue… C’est sans compter sur la ténacité du jeune homme. Lorsque Louise découvre le but de cette visite incongrue, elle se déchire entre l’envie de savoir toute la vérité sur son grand-père et le besoin de protéger son père dont la vie est un équilibre instable, perpétuellement au bord du gouffre. Pour résoudre cette équation délicate, il lui faudra franchir ses montagnes, partir vers un inconnu aussi inquiétant qu’excitant, quoi que puisse en penser son paternel, ou les mauvaises langues du village.

Patrick Breuzé nous offre un roman faisant la part belle aux sentiments. Tous les registres y passent, de la haine à la découverte de l’amour paternel. Obnubilé par la disparition de son père, en se jetant dans la boisson il a oublié de vivre, de voir qu’il a une fille, qu’elle compte beaucoup pour lui. Réfugié dans le brouillard de ses souvenirs, il est resté aveugle à la vie qui continuait malgré tout. Un portrait du grand-père, dessiné par Louise d’après une coupure de presse entrevue, déclenchera un regain d’énergie chez cet homme. Une partie du chemin est accomplie pour que Louise soit en mesure de provoquer le destin !

Poignant, c’est un roman qu’on ne lâche pas, quitte à y passer une bonne partie de la nuit ! On est très vite happé par cette histoire qui sent le vrai. L’auteur rend si vivants ses personnages qu’il pourrait s’agir d’un fait véridique. C’est rapide, c’est frais et foncièrement humain. Un livre à emporter pour les vacances, ou simplement pour s’évader sur les traces de Louise. La jeune fille qui déplaçait les montagnes c’est la force de la jeunesse regardant vers demain, l’audace folle de vouloir toujours plus quitte à piétiner certaines choses considérées comme acquises. Louise, du haut de ses 18 printemps, représente cet état de grâce qui ose, là où d’autre ont baissé les bras.

Présentation de l’éditeur

1960. Louise part sur les traces de son grand-père disparu en Allemagne pendant la guerre de 1914… Ce passé resurgi apaisera-t-il le cœur de son père, meurtri par l’absence de la figure paternelle ? Commence alors pour la jeune fille une longue quête des âmes, des cœurs, de la vérité.
Depuis le comptoir de son café, Joseph Lapraz voit défiler les jours et disparaître ses derniers clients. Un matin de 1958, lorsqu’un inconnu vient lui demander son chemin, le bistrotier perçoit cet accent allemand qui lui répugne. Et pour cause… Son enfance fut marquée par la disparition de son père parti au front en 1914. Tant de souffrance et d’espoirs déçus dont il n’a jamais guéri. L’inconnu arrive de Forêt-Noire jusqu’à ce hameau près de Samoëns pour rencontrer Louise, la fille du cafetier, et lui remettre des écrits de son grand-père. Tout y est consigné : son quotidien de soldat, sa peur, sa colère, sa révolte aussi. La jeune fille a pour elle une beauté rare, un talentueux coup de crayon. Et une détermination sans faille. Par amour filial, Louise se promet d’aller sur les traces de ce grand-père fantasmé. Est-il seulement encore vivant ?
Une quête pleine d’espoir et de générosité.

Un peu de l’auteur

Journaliste indépendant, Patrick Breuzé partage son temps entre l’écriture de romans et la rédaction d’articles pour la presse française. Il a publié aux Presses de la Cité Le Silence des glaces, La Grande Avalanche, La Malpeur, La Montagne effacée et La Lumière des cimes. Son roman Mon fils va venir me chercher a reçu le prix du Pays du Mont-Blanc en 2016 et le prix Solidarité en 2017.

Source photo site de l’auteur

 

Détails sur le produit

• Broché: 352 pages
• Editeur : Presses de la Cité (13 juin 2019)
• Collection : Terres de France
• Langue : Français
• ISBN-10: 2258152771
• ISBN-13: 978-2258152779
• Dimensions du produit: 14 x 2,9 x 22,6 cm

 

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A propos Jérôme Cayla

Chroniqueur littéraire, lecteur, auteur de deux romans : Mathilde et Trois roses blanches. Je travaille habituellement avec les services presse des maisons d'éditions Me contacter par Mail sur contact Presse pour les livres en services de presse.
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