Pour l’honneur des Rochanbelles, par Karine Lebert

Alma, quatre-vingt-seize printemps, est victime d’un AVC lors de sa remise de médaille à la mairie. Avant de perdre connaissance, elle murmure quelques mots qui ne semblent avoir de sens que pour elle. Une demande de pardon qui ne cesse de troubler sa petite fille, Marion. Ce peut-il que cette femme qui a suivi la 2ème DB lors du débarquement de Normandie ait à se reprocher quelque chose, au point que ce soit la seule phrase lui venant avant de sombrer ? Marion décide de tenter d’y voir plus clair. Un chemin périlleux où la jeune femme a le sentiment de violer la mémoire d’Alma. Elle devra éclaircir les secrets de famille pour y parvenir.

Karine Lebert met en lumière lors de cette enquête les femmes s’étant engagées avec la 2ème DB pour débarquer en Normandie comme ambulancières. Des femmes courageuses, engagées dans les combats pour la libération plutôt que de rester sagement à la maison. Des destins peu connus que l’auteur nous raconte ici. Des jeunes femmes avec la force la volonté et les faiblesses de leur sexe, qui tout comme les hommes ont payé leur tribut pour reconquérir la liberté, repousser hors des frontière les forces d’occupation, des plages normandes jusque Berlin.

C’est un roman choc à plusieurs titres. D’une part Karine Lebert nous fait découvrir le rôle de ces amazones ayant eu un rôle important auprès des troupes de libération, dont certaines suivront les forces françaises jusqu’en Indochine. Des jeunes femmes qui comme les troupes armées payeront le prix fort de ce combat pour la liberté. Dans un deuxième temps, l’auteur fouille les secrets de famille qui empoisonnent parfois l’avenir des descendants. Une vie bien remplie est une succession d’actes de bravoure et de renoncements, de vérités dont on se flatte et de mystères enfouis dans le secret de l’intime. Ouvrir les portes fermées, c’est prendre le risque de découvrir ce qui peut ternir l’image d’un proche, le rendre plus humain en mettant la lumière sur ses zones d’ombre. Par voie de conséquence, c’est aussi la possibilité d’en sortir plus fort, apaisé avec la dissipation de non-dit obscurcissant l’avenir alors que l’on pensait bien faire.
Karine Lebert jongle avec brio sur le sujet très délicat de ces secrets pouvant plomber un avenir, tout comme il peut être préférable de ne pas savoir, parfois… D’un autre côté, elle continue son travail d’historienne de sa Normandie durant la deuxième guerre mondiale. Un roman brillant qui marque le lecteur en le forçant à s’interroger un peu malgré lui, mais c’est là une autre histoire.
Une vie est un équilibre qui tient la route jusqu’au jour de l’inventaire successoral.

Présentation de l’éditeur

A Trouville, passé et présent se fondent dans la quête de Marion sur les traces de sa grand-mère Alma, héroïne de la Seconde Guerre.
Ancienne Rochambelle, infirmière de la 2ème DB, celle-ci porte en elle un lourd secret qui a hanté toute sa vie…
Par l’auteur des Amants de l’été 44.

De nos jours, à Trouville, lors d’une remise de médaille pour saluer son action héroïque durant la Libération, Alma est victime d’un malaise. Elle a ces mots : « Pardonne-moi, Lucie… » Car elle porte en elle un secret qui a hanté longtemps son existence hors du commun. En 1944, Alma s’est enrôlée parmi les Rochambelles, ces infirmières et ambulancières de la 2e DB. Elle était au plus près des soldats, de l’Angleterre aux plages du Débarquement, de Paris à l’Allemagne, conciliant son engagement et sa vie de femme.
Au sein d’une famille désunie, sa petite-fille, Marion, va chercher à remonter le fil du temps et le passé d’Alma, en interrogeant des témoins de l’époque. Afin de savoir qui est Lucie. Et de découvrir le secret coupable d’Alma…

Un roman à la mémoire de ces héroïnes de l’ombre et de l’Histoire que furent les Rochambelles.

Un peu de l’auteur

Née en Normandie, Karine Lebert est l’auteure d’une quinzaine de romans dont Nina et ses sœurs (2009), Loin de Margaux (2012) et Les Sortilèges du Tremblay (2013), préfacé par Yves Jacob et aux Presses de la Cité, de Ce que Fanny veut…, Les Demoiselles de Beaune, préfacé par Michel de Decker. Elle est membre de la SADN (Société des Auteurs de Normandie) et de la SGDL (Société des Gens de Lettres). Chroniqueuse spécialisée en architecture intérieure et décoration, elle se consacre désormais pleinement à l’écriture. Dans ses derniers romans, elle s’attache à mettre en lumière les pans méconnus de l’Histoire : Les Amants de l’été 44 et plus récemment Pour l’honneur des Rochambelles.

Source photo Presses de la Cité 

Crédit photo: ©Sandrine Cellard

Détails sur le produit

• Éditeur : Presses de la Cité (4 mars 2021)
• Langue : Français
• Broché : 432 pages
• ISBN-10 : 2258192854
• ISBN-13 : 978-2258192850
• Poids de l’article : 458 g
• Dimensions : 14.1 x 3 x 22.6 cm

 

< » Pour l’honneur des Rochanbelles, par Karine Lebert »>

A propos Jérôme Cayla

Chroniqueur littéraire, lecteur, auteur de deux romans : Mathilde et Trois roses blanches. Je travaille habituellement avec les services presse des maisons d'éditions Me contacter par Mail sur contact Presse pour les livres en services de presse.
Ce contenu a été publié dans Achat livre, Critiques littéraires, Livres, Presse de la Cité, Romans contemporains, Romans historiques, Voyages, avec comme mot(s)-clé(s) , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

1 réponse à Pour l’honneur des Rochanbelles, par Karine Lebert

  1. Ping : Les souvenirs, les mensonges aussi… De Karine Lebert | LES CHRONIQUES DE GOLIATH

Laisser un commentaire