Les filles de la section caméléon, de Martine Marie Muller

Lors de l’entrée en guerre de la France en 1914, une femme tue son mari pour éviter un énième viol ! Elle boucle sa valise et part sur les routes. Le capharnaüm de la déclaration de guerre lui laissera du temps. En chemin, elle trouve de l’embauche à la citadelle. C’est une nouvelle fabrique qui démarre juste, où le salaire est correct et le logement gratuit. Là, sous le sobriquet de colline la chance, elle fait la connaissance des autres ouvrières, toutes traînant une histoire lourde à porter, faite de misère, de violence ou rejetées par une famille suite au décès de l’époux à la guerre. Sous la direction de peintre parisiens et de décorateurs de théâtre, elles doivent réaliser les camouflages imaginés par leurs chefs. La guerre de 14-18 est une guerre statique. Les troupes terrées dans les tranchées étaient décimées par l’aviation débutante. Pour tenter de protéger au mieux les hommes sur le front, une nouvelle arme a fait son apparition : le camouflage ! Les filles de la section caméléon vont créer une communauté pour construire de fausses vaches, des chars en bois, des toiles peintes pour dissimuler à la vue des avions les troupes au sol. Une aventure grandiose, basée sur des faits réels !

Martine Marie Muller met en scène cette aventure folle du camouflage, dans une guerre qui se cherche. Terriblement meurtrière, la guerre de 14-18 a enterré la façon dont on se battait jadis. L’avènement de l’aviation a nécessité d’inventer des moyens de protection. Colline la chance et ses collègues de la citadelle vont devoir concevoir une nouvelle façon de vivre dans cette fabrique d’un genre nouveau. Arrivée à la citadelle avec des enfants en bas âges et aucun bagage, ces femmes devront trouver les ressources nécessaires pour dessiner leur nouveau cadre de vie. Dans cette usine d’un genre inédit, où tout est à faire, ce bataillon d’ouvrières va construire une fabrique pour participer à l’effort de guerre, mais aussi tout un monde pour démontrer que le travail avance beaucoup mieux lorsque l’on a un certain confort et, l’esprit dégagé de la garde des enfants alors que l’on doit travailler.

Dans une époque où les femmes n’avaient aucun droit, les ouvrières de la citadelle vont imposer leurs conditions. D’abord septiques, les officiers qui coordonnent le travail de cette nouvelle usine, vont accepter les propositions des femmes dont ils ont un grand besoin. L’esprit dégagé des contingences matérielles, les femmes peuvent se consacrer pleinement à leurs tâches. Vivant sur leur lieu de travail, elles créent une communauté soudée où, elles se sentent respectées par une hiérarchie toutes masculine. Les hommes en âge de travailler sont au front, ou mort ! Les femmes vont faire tourner la mécanique France en attendant le retour des hommes. En s’imposant dans le monde du travail, les femmes vont amorcer une révolution dans le patriarcat. Cette liberté qu’elle ont obtenue, marquera la naissance des mouvements féministes revendiquant plus d’égalité entre les hommes et les femmes. Un roman instructif sur un aspect méconnu de cette guerre, un livre captivant.

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Présentation de l’éditeur

La guerre de 14 vécue à travers le quotidien d’ouvrières, la Section Caméléon, expertes dans l’art du camouflage.
Grâce à ce roman, Martine Marie Muller ouvre une page méconnue de notre Histoire et rend un hommage vivant, vibrant, puissant, à une communauté de femmes solidaires et hautes en couleur.
3 août 1914. Le premier mort français de la guerre ne fut pas le fait d’un Allemand… mais d’une femme qui repoussait les assauts de son mari ! Sous le nom de Colline La Chance, celle-ci se réfugie à Amiens. Et elle sera la chance de la Citadelle, village abandonné que vont peupler deux cents femmes rejetées, filles mères, veuves… Là, sous la direction du peintre Scévola, chef de la toute nouvelle section Caméléon, et de ses décorateurs de théâtre, elles vont devenir expertes dans l’art naissant du camouflage qui doit épargner la vie des soldats, en fabriquant faux arbres, fausses vaches, faux chevaux, vestes  » caméléon « .
C’est toute la vie de cette communauté d’ouvrières solidaires, gouailleuses, émouvantes que l’on découvre autour de Colline. Elles réapprennent à aimer, à survivre, à retrouver l’estime d’elles-mêmes au milieu des surprises de l’existence… Comme l’arrivée d’un chien, un certain Rintintin…
Une histoire vraie, magnifique, qui célèbre des oubliées de l’Histoire.

Un peu de l’auteur

‘origine alsacienne et béarnaise, Martine Marie Muller est professeur de lettres dans un lycée de la région parisienne.
Lors d’un voyage en Haïti avec une amie, elle rencontre son mari, démographe. Elle le suit dans ses missions en Afrique puis au Mexique, avec trois enfants dans les bras.
En 1992, ils rentrent en France.
Martine Marie Muller publie son premier roman,  » Terre-Mégère « , en 1993 aux Éditions Robert Laffont et entre à l’École de Brive.
En 2017, elle publie  » Nuage bleu sur ciel de craie » aux éditions Presse de la cité.
Tous ses romans témoignent d’une force hors du commun.

Source photo Babelio 

Détails sur le produit

• Éditeur ‏ : ‎ Presses de la Cité (2 juin 2022)
• Langue ‏ : ‎ Français
• Broché ‏ : ‎ 506 pages
• ISBN-10 ‏ : ‎ 2258197880
• ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2258197886
• Poids de l’article ‏ : ‎ 550 g
• Dimensions ‏ : ‎ 14.2 x 3.4 x 22.7 cm

A propos Jérôme Cayla

Chroniqueur littéraire, lecteur, auteur de deux romans : Mathilde et Trois roses blanches. Je travaille habituellement avec les services presse des maisons d'éditions Me contacter par Mail sur contact Presse pour les livres en services de presse.
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