La fille d’Omaha Beach, de Geneviève Senger

La seconde guerre mondiale vient de finir, il faut déminer les côtes du mur de l’atlantique. L’état décide d’utiliser des prisonniers de guerre allemands pour nettoyer les plages du débarquement.
Caen est totalement rayé de la carte suite aux bombardements des forces alliées. En juin 1945, Claire vit dans un baraquement avec sa grand-mère en attendant la reconstruction de la ville. Elle a tout perdu, son père fusillé, Lucas son fiancé déporté et mort dans les camps, son logement et les souvenirs y étant associés. Ses amies retrouvent peu à peu une vie presque normale, mais elle ne peut se résoudre à oublier les jours heureux avec son fiancé. Alors qu’elle tente de rejoindre le chien de Lucas qui semble perdu sur la plage, un cri la stoppe net : elle se trouve sur l’emplacement d’une mine. Elle doit patienter sans bouger jusqu’à l’arrivée des démineurs. Sauvée après deux longues heures d’attente par un soldat allemand, elle devient La fille d’Omaha Beach ! Ce prisonnier allemand, ancien soldat SS, endoctriné dès sa jeunesse dans les jeunesses hitlériennes, prenant conscience de la sauvagerie de cette guerre, est devenu un refusant. Pourtant, lui aussi à fait des choses ignobles, il a obéi aux ordre, fait comme ses camarades jusqu’au moment où, il a réalisé la barbarie des combats. Son rôle de démineurs lui plait, il peut ainsi tenter de se racheter, alléger un peu la honte de son engagement dans les SS.
Il a suffi d’un regard pour que le prisonnier Joachim Bach tombe amoureux de Claire. Un sentiment partagé auquel claire essaye de résister en mémoire de Lucas, de son père, tous deux résistants morts pour avoir combattu les forces d’occupation. Puis, il y a le cousin Arthur qui l’aime comme un fou. Un cousin grâce à qui elle et sa grand-mère ont amélioré l’ordinaire tant ce garçon est débrouillard…

Après l’occupation et la violence des combats, à l’heure de la reconstruction, toute relation avec les allemands est très mal vue. On a tondu les femmes ayant fricotées avec l’ennemi, on traque les collabos qui tentent de faire profil bas, alors tomber amoureuse d’un allemand révolte tout le monde. Claire l’a bien compris, aussi tente-t-elle d’étouffer ce sentiment qui l’étouffe. Arthur, son cousin qui sait très bien comment trouver ce qui manque dans un pays dépourvu de tout, où il faut se restreindre avec des tickets d’alimentation, l’aime et envisage de l’épouser. Il patiente, car il sent que Claire est encore trop attachée à Lucas pour qu’il puisse lui déclarer sa flamme. Cependant, l’inclinaison naissante de claire pour ce prisonnier allemand, le révolte, Claire est à lui ! Arthur est convaincu que claire est trop affaiblie moralement après les deuils la frappant pour prendre conscience de l’absurdité de cette idylle naissance. Pour tenter de sauver son amour, Arthur va devoir tenter de faire entendre raison à Claire avec l’aide de sa grand-mère.

Geneviève Senger aborde un côté très méconnu de la fin de la guerre 39-40 : le déminage des plages. Le tout nouveau ministère de la reconstruction sélectionne des prisonniers de guerre pour effectuer ce travail. Ce roman met la lumière ces travailleurs de l’ombre. Sur un fond d’amour franco-allemand totalement réprouvé, Geneviève Senger signe un véritable thriller. En effet, la traque des anciens collabos contraint ces derniers à se fondre dans le paysage, à adopter la pensée commune, quitte à en faire un peu plus que les autres. Malgré tout, il arrive que ceux qui sont pris parlent, faisant tomber les masques, rebattent les cartes de respectabilité affichée par leurs anciens camarades. Être capturés ou parvenir à fuir pousse les plus audacieux à toutes les extrémités. Un roman captivant, difficile à quitter. Un roman historique, une intrigue allant croissante au long du livre, qui tient le lecteur en haleine jusqu’à un final explosif !

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Présentation de l’éditeur

1945, Normandie. La rencontre amoureuse de deux êtres qui n’auraient jamais dû se croiser, deux âmes brisées qui vont se reconstruire ensemble. Et l’histoire méconnue des démineurs allemands, prisonniers de guerre, obligés de rester en France pour déterrer les mines, notamment sur les plages du Débarquement.
Caen, juin 1945. Claire, orpheline d’une vingtaine d’années, vit avec sa grand-mère. Sa mère est décédée, son père, résistant, a été fusillé par les Allemands et son fiancé est mort dans un camp de concentration. Tandis que ses amies renouent avec la vie, elle ne peut oublier les jours heureux avec Lucas. Tandis que l’une d’elles épouse son fiancé revenu du STO, Claire, quittant la fête, pédale jusqu’à la plage où elle retrouve le chien de Lucas, qui pénètre dans la zone du déminage. Elle le suit mais l’animal est fauché par une mine. S’ensuivent de longues heures durant lesquelles elle doit attendre, immobile. C’est un Allemand, prisonnier, spécialiste du déminage, qui vient la sauver. Endoctriné dès l’enfance dans les Jeunesses hitlériennes, Joachim a un lourd passé. En Russie, il a commis des atrocités, puis est devenu un ” refusant “, un de ces soldats de la Seconde Guerre mondiale qui, confrontés à la barbarie, ont refusé d’y participer. Joachim tombe follement amoureux mais Claire résiste en dépit de la bénédiction de sa grand-mère. Car la pression autour d’elle est trop forte. Comment pourrait-elle aimer un Boche, alors que son père et son fiancé ont été assassinés par les nazis ?

Un peu de l’auteur

Née à Mulhouse, Geneviève Senger a découvert très jeune le bonheur des mots et de l’écriture. Infirmière pendant dix ans, elle s’est ensuite tournée pleinement vers sa passion première. Elle s’est tout d’abord fait connaître avec des romans pour la jeunesse. Beaucoup ont été récompensés par des prix littéraires. Auteur de nouvelles pour Côté Femme et collaboratrice pour un journal local, Geneviève Senger vit à Strasbourg, ville d’art et d’histoire. Ses romans historiques ou contemporains ont pour la plupart l’Alsace comme décor et témoignent de l’attachement profond qu’elle porte à sa région.

 

 

 

 

 

 

Source photo Babelio 

 

Détails du produit

• Éditeur ‏ : ‎ Presses de la Cité (23 mars 2023)
• Langue ‏ : ‎ Français
• Broché ‏ : ‎ 384 pages
• ISBN-10 ‏ : ‎ 225820142X
• ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2258201422
• Poids de l’article ‏ : ‎ 408 g
• Dimensions ‏ : ‎ 14.3 x 2.9 x 22.7 cm









 

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tueur
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Les fantômes de Marianne, de Corinne Javelaud

Poppée Dupuybel, quitte à regret Paris. La fillette accompagne sa famille pour aller habiter à Niort. Son père, ingénieur des ponts et chaussée, y a été nommé afin d’assainir les marais, édifier des voies de circulation, emmener le marais poitevin vers la modernité. Sa gouvernante, Marianne, l’a suivie dans cet exil. Marianne donne une éducation très stricte à Poppée. Cette dernière admire sa perceptrice, mais rêve souvent d’une plus grande liberté. A l’insu de sa famille, Poppée se lie d’amitié avec deux enfants travaillant dans le marais. Ils vont lui ouvrir une fenêtre sur cet univers fascinant de canaux sur lesquels on ne circule qu’en gabare et, d’îlots l’on produit de quoi alimenter les marchés.
Un jour où Poppée s’était éclipsée pour rejoindre ses amis alors que sa gouvernante faisait une sieste, la promenade en gabare dure plus que prévu. Poppée ne reviendra que le lendemain ! La colère du père de Poppée est telle que la gouvernante est licenciée pour avoir failli et, Poppée est mise en pension dans le couvent des Ursulines. La sévérité du régime imposé par les religieuses, ne parviendra pas à effacer l’esprit d’indépendance de Poppée. Le hasard de la vie mettra Poppée et Marianne en relation des années plus tard. Ensemble, elles auront des comptes à solder…

L’aventure de Poppée dans le marais poitevin nous fait découvrir tout un monde vivant chichement, exposé aux miasmes et aux caprices du marais. Sujet aux inondations, le marais est un territoire vivant apportant la subsistance à beaucoup de monde. L’aménagement du marais entraîne l’expulsion de familles vivant du marais. Bien que relogés, ils perdent un métier, une manière de vivre qu’ils aimaient. L’ingénieur responsable de leur infortune devient un oppresseur. Suite à son licenciement expéditif, Marianne va tomber dans une misère noire, fera l’objet d’une agression qui viendra à bout de ses dernières forces. Poppée la retrouvera dans un hospice, malade et grabataire. Au nom de l’amitié passée et du profond respect qu’elle a pour Marianne, Poppée va tenter de la faire revenir à la vie, ce qui ne sera pas sans risque.

Corinne Javelaud se fait historienne du marais poitevin, tout en nous offrant un merveilleux roman. Avec une grande finesse, elle explore les sentiments animant ses personnages. Sous le second empire, on élève les filles de bonnes familles afin de devenir de bonnes épouses, soumises et effacées. L’éducation très libertaire de Marianne conduit Poppée à vouloir défendre ses idées, ne pas se cantonner aux travaux de broderie. Entre l’amitié contre nature d’une enfant de bonne famille et les petites gens du marais, l’amour capable de prendre des figures inattendues et l’envie de vengeance de certains, les émotions sont garanties !

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Présentation de l’éditeur

Sous le Second Empire, Poppée Dupuybel est encore une fillette lorsque sa famille quitte Paris pour s’installer à Niort, où son père, ingénieur des Ponts et Chaussées, va prendre la direction de l’aménagement du Marais poitevin.
Soumise à une éducation très stricte sous la férule de Marianne, sa gouvernante, la petite Parisienne se lie en cachette avec deux enfants maraîchins, Tino et Lili, grâce auxquels elle découvre le monde magique du marais : son labyrinthe aquatique, ses roselières, ses villages isolés que l’on relie en gabare.
Une fugue de Poppée avec ses amis conduit au renvoi injuste de Marianne. Pour la jeune fautive, le châtiment n’est pas moins terrible : elle est envoyée en pension au couvent des Ursulines de Niort. Mais, ignorante du secret que cache sa gouvernante, Poppée aura à payer plus chèrement encore le prix de son inconduite…

Un peu de l’auteur

Après une carrière dans le secteur touristique riche d’expériences culturelles à travers le monde, et faisant suite à des études de lettres et d’histoire de l’art, Corinne Javelaud est l’auteur d’une quinzaine de romans, publiés chez Calmann-Levy Territoires, City Editions, de Borée, France-Loisirs, Ookilus Editions.
Elle est également membre du jury du prix des romancières remis chaque année au Forum du livre de Saint-Louis en Alsace.

Crédit photo Goliath

Détails du produit

• Éditeur ‏ : ‎ Calmann-Lévy (15 mars 2023)
• Langue ‏ : ‎ Français
• Broché ‏ : ‎ 344 pages
• ISBN-10 ‏ : ‎ 2702185231
• ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2702185230
• Poids de l’article ‏ : ‎ 413 g
• Dimensions ‏ : ‎ 15.4 x 2.2 x 23.5 cm









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La caverne de vie, de Michel Lacombe

Chez les Nunki, il y a environ 30 000 ans, c’est l’effervescence ! Le clan s’apprête à rejoindre la caverne où ils passeront l’hiver. Lanilis, l’homme de vie du clan, sent que le temps est venu de former un successeur pour assumer la fonction de prêtre après lui. Cette formation est longue, aussi, Lanilis se doit de bien choisir celui qui sera un guide pour les Nunki. Il doit distinguer parmi les nourrissons celui qui présente les signes indispensables à cette charge. Le futur homme sage devra apprendre à ressentir la nature, comprendre la complexité humaine, savoir expliquer ce qui dépasse l’entendement. L’homme de vie doit faire corps avec le monde qui l’entoure, jusqu’à se fondre dabs son environnement. Choisir un successeur c’est prendre un grand risque. Lanilis espère que son choix sera le bon, car il faudra des années pour savoir si le futur prêtre aura les compétences requises.

Autour des Nunki, le monde est beau et sauvage, la nature regorge de provendes. Pour que soit la vie, chacun dans le clan a sa fonction, sa spécialité selon ses compétences et, l’homme de vie devra les connaître toutes. Le chef du clan et le prêtre sont la colonne vertébrale du groupe. Ils assurent la sécurité, le respects des règles du savoir-vivre ensemble, l’équilibre nécessaire afin de demeurer en harmonie avec une faune pouvant être dangereuse. Lanilis, emmènera son apprenti aux limites de ses capacités. En se confrontant au monde, le noviciat donnera les compétences indispensables à la prêtrise. Contrairement au reste du clan, l’homme de vie doit être capable de vivre seul en se fondant dans son environnement, jusqu’à prendre corps avec la nature.

Michel Lacombe plonge son lecteur dans à la fin du Paléolithique inférieur, dans le quotidien d’un clan néandertalien. Le prêtre, Lanilis, met en place la formation de son successeur. Au cours de cet apprentissage, nous découvrons le mode de vie, l’approche de l’art et la structure d’un groupe d’hommes du Neandertal. Intéressé par la grotte *Chauvet, du mon de l’un de ses inventeur, Michel Lacombe a imaginé quelle était la vie de ceux qui ont transformé cette grotte, afin de toucher le divin, jusqu’à nous offrir une fenêtre sur leur vie, il y a 30 000 ans. Un roman captivant, presque envoûtant, nous plongeant dans un univers fascinant, dont des vestiges parvenus intacts jusqu’à nous ne cessent de nous interpeler. Celui dont nous pensions, qu’il était lourd et très primitif, se révèle bien plus fin et intelligent prévu.

Pour acheter le livre cliquez ICI : La caverne de vie

Présentation de l’éditeur

30 000 ans avant notre ère, les Nunki s’apprêtent à gagner la grotte où ils passeront l’hiver, leur chef Naos à leur tête Lanilis, l’homme de Vie du clan, sent que le moment est venu pour lui de former son successeur. Il ne tarde pas à identifier un nourrisson, baptisé Kaïnilis, qu’il va peu à peu former. Apprentissage du savoir-faire des autres, connaissance de soi même, de la nature, épreuves, maîtrise de l’art sacré de la peinture rupestre, le chemin sera long et les étapes à franchir nombreuses avant que Kaïnilis ne puisse prétendre au statut d’homme de Vie du clan. Lanilis a t il vu juste en le choisissant ?

Un peu de l’auteur

Michel Lacombe a toujours écrit, et le succès lui vient dès son premier roman, Le Retour au mas couronné par le prix des Automnales en 2004. Depuis, ce passionné d’histoire, d’archéologie, de préhistoire, de nature et de sciences a publié plus d’une quarantaine de livres Ces « romans de vie », comme il les appelle, où il s’attache à faire ressentir au plus près ce que vivent ses personnages, lui ont valu la reconnaissance d’un lectorat fidèle. Michel Lacombe vit en Ardèche.

Source photo Amazon

Détails du produit

• Éditeur ‏ : ‎ DE BOREE (10 février 2022)
• Langue ‏ : ‎ Français
• Broché ‏ : ‎ 256 pages
• ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2812927553
• Poids de l’article ‏ : ‎ 370 g
• Dimensions ‏ : ‎ 15 x 2.1 x 23 cm









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Le sang de nos ennemis, de Gérard Lecas

Sous le ciel bleu de Camargue, deux inspecteurs de l’évêché de Marseille interviennent suite à la découverte d’un cadavre. La scène de crime est surprenante. Un homme, d’origine nord-africaine, git sous un arbre. L’homme est exsangue et, près de lui, un jerrycan est rempli de son sang. L’indépendance de l’Algérie est presque proclamée, les réfugiés abondent à Marseille, les esprits s’échauffent vite. Entre les partisans de l’Algérie française et ceux qui souhaitent son indépendance au nom du droit des peuples à disposer d’eux même, les coups bas pleuvent. La ville est dirigée par les anciens résistants qui se sont partagés les postes clefs. Dans Marseille en perpétuelle agitation, ce cadavre annonce la survenue de troubles dont les plus hautes instance du pays ne veulent pas entendre parler, quitte à faire porter le chapeau à l’opposition si besoin. Les inspecteurs vont devoir prendre des risques en allant au-delà de leurs zones de confort.

Gérard Lecas nous emmène dans Marseille, alors que les pieds-noirs affluent, désespérés d’avoir tout perdu. Il y a également en ville bon nombre de ressortissants algériens rapatriés ou ne sachant pas vraiment de quel bord naviguer. Mais Marseille, c’est aussi l’endroit idéal pour les trafics. Dans ce domaine, les corses sont passés maîtres pour tenir chacun son domaine. Un fragile équilibre qui tient tant que l’on ne fait pas aveu de faiblesse. En tel cas, pas de pitié, le pouvoir change de camp sans état d’âme. Dans cet entre-soi, l’arrivée de tous ces réfugiés augmente sensiblement la délinquance. Autant de troubles qui n’arrangent pas les affaires, encore que… Quand règne le bordel, il est plus aisé de passer inaperçu, d’envisager l’extension de son domaine d’activité en redistribuant les cartes. L’équilibre établit n’empêche pas les convoitises ! Voyous, désespérés et combattants sont prêts à tout pour défendre leurs intérêts, quitte à s’affranchir des règles. Pour la police, c’est travailler constamment en terrain miné, un grand écart perpétuel entre ce que l’on doit et ce que l’on peut faire …

L’auteur nous offre un polar captivant, en même temps qu’une leçon d’histoire. La guerre d’indépendance de l’Algérie agitait les esprits, c’était le début de la décolonisation, les prémices d’un nouvel ordre mondial. La fin de la seconde guerre mondiale redistribuait les cartes. Entre combattants, que ce soit pour ou contre l’indépendance, la violence atteint vite des sommets, œil pour œil, sang pour sang ! Le pouvoir qui opte pour l’indépendance, fait pression sur la police afin de calmer ce petit monde turbulent. Les polices secrètes œuvrent en arrière-plan à rétablir un semblant de calme, mais c’est sans compter sur quelques indépendants dont les idéaux s’affranchissent de la ligne officielle. Un suspense de bout en bout, de l’hémoglobine par bidons et, de grands moments d’émotions compose ce thriller.

Pour acheter le livre cliquez ICI : Le sang de nos ennemis

Présentation de l’éditeur

Marseille, 1962. Deux flics de “L’Evêché”, comme on surnomme l’hôtel de police, sont appelés sur une scène de crime étrange en Camargue : un homme de type arabe est retrouvé vidé de son sang. A côté du cadavre, un jerrican rempli… de sang. Ce n’est que le début d’une série de meurtres qui va conduire ces deux enquêteurs que tout semble opposer sur les chemins d’un passé lourdement chargé. De la Résistance à la guerre d’Algérie, la ville de Marseille renferme bien des secrets.

Un peu de l’auteur

Gérard Lecas est un écrivain de roman policier, un traducteur et un scénariste français.

Après une formation scientifique (Classes préparatoires aux grandes Écoles à Saint-Nazaire, puis Nantes), il étudie à l’École Nationale de Cinéma Louis Lumière, option son, et devient ingénieur du son pour le cinéma et la télévision.
Il a exercé diverses activités dans le domaine de la prise de son, disque, télévision, puis enfin cinéma.

Il écrit son premier roman, “L’Ennemi public n°2” en 1981 qui est publié à la Série noire en 1982. Après trois autres parutions dans cette collection, il publie chez Denoël un recueil de nouvelles intitulé “La Vie hors-champ” consacrés au monde de l’audiovisuel. En 1998, il écrit “Satanique ta mère” pour la collection Le Poulpe puis s’essaie à la science-fiction avec “Cosmic Blues” en 1999.

En 2001, il entame un autre pan de sa carrière en travaillant en tant que scénariste pour plusieurs séries françaises (La Crim’, Commissaire Cordier ou Central Nuit). Après treize années d’interruption, il revient en 2012 à l’écriture avec “Le Corps de la ville endormie”, publié dans la collection Rivages/Noir, suivit la même année de deux romans pour la jeunesse publiés chez Scrineo.

Source photo Babelio 

Détails du produit

• Éditeur ‏ : ‎ Rivages (8 février 2023)
• Langue ‏ : ‎ Français
• Broché ‏ : ‎ 288 pages
• ISBN-10 ‏ : ‎ 2743658436
• ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2743658434
• Poids de l’article ‏ : ‎ 420 g
• Dimensions ‏ : ‎ 15.6 x 2.5 x 22.5 cm









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Les amis de passage, de Philippe Ridet

Ponthus et Zoran, deux adolescents que tout sépare, finissent par se côtoyer, avant de devenir des amis. Dans les années 70, la jeunesse écoute les tubes à la mode, l’avenir ne les préoccupe pas. Ponthus est plutôt du genre sérieux, qui fait se qu’on lui demande de faire, sans penser sortir des clous. Zoran est très différent, animé d’une colère rentrée le poussant à se singulariser, il porte son regard partout, sauf sur ses études. Il est obnubilé par les grosses motos et les filles. Sa petite taille et son agressivité lui ferme bien des porte, côté conquêtes ! Ponthus, fidèle à lui-même, poursuit son parcourt scolaire pour décrocher un diplôme. Tout les sépare, pourtant, une force improbable maintient leur relation. Parvenus à l’âge adulte, la vie se charge de séparer les amitiés d’enfance, mais elles persistent dans les mémoires. Où qu’on aille, on se croise parfois au hasard d’une occasion, si différents mais toujours liés par le secret.

Les amitiés d’enfance laissent à jamais des traces que le souvenir ramène en surface régulièrement. La vie se charge de remette un peu d’ordre dans les utopiques prévisions des jeunes, ou pas. Zoran, pour sa passion des grosses cylindrées quitte rapidement l’école pour travailler afin d’acheter la moto de ses rêves. Ponthus, passe ses diplômes, trouve un travail, se marie. Cependant, Ponthus ne semble pas avoir trouver le bonheur, il traîne un arrière-goût un peu amer, dans une vie manquant de sel, mais qu’il continue malgré lui. Zoran, mène une existence chaotique, victime de son instabilité, puis handicapé par un accident de la route. Là encore, un sentiment d’inachevé réuni Zoran et Ponthus.

Philippe Ridet signe un roman initiatique où deux jeunes, de milieux très différents, découvrent les désillusions que la vie se charge d’inculquer à l’entrée dans l’âge adulte. Le temps ne fait pas disparaître ce qui nous a lié, puis de loin en loin, aux hasards de la vie, il arrive que l’on retrouve les amis de jadis, si différents et toujours si proches. Telle une vague dans le ressac, les amitiés vont et viennent. Un petit roman qui fait revenir en surface les camarades de lycée, les espoirs d’alors et, met en miroir ce que l’on en a fait.

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Présentation de l’éditeur

« Comme les disques de vinyle, notre mémoire a deux faces. La face A regorge des tubes du temps passé. Sur la face B sont gravées des mélodies discrètes et discordantes. » Années 1970, deux adolescents dépareillés dans une petite ville française. Zoran, d’origine croate, obsédé par les filles et les grosses cylindrées. Ponthus, timoré et petit-bourgeois. À cet âge on ne choisit pas ses amis. Les années filent sur les départementales de la vie. Ponthus part ; Zoran reste. D’un côté, la province spongieuse et rassurante ; de l’autre, Paris, désirée et redoutée. Faut-il s’engluer ou renaître ? Mais un lien unit les deux amis comme un fil électrique dénudé. Ponthus et Zoran ne se croisent plus que par hasard, irrémédiablement différents. Pourtant, ils partagent un secret. Roman de formation et des désillusions, Les Amis de passage exhume les détails et les frissons d’une amitié asymétrique. Le temps n’efface pas tout. Demeure tout ce qui nous lie, nous délie, nous relie.

Un peu de l’auteur

Philippe Ridet, chroniqueur pour Arte, a été grand reporter pour le journal Le Monde. Il est l’auteur de Le Président et moi (Albin Michel), de L’Italie, Rome et moi (Flammarion) et, aux Équateurs, de Ce crime est à moi .

Source photo Babelio 

Détails du produit

• Éditeur ‏ : ‎ DES EQUATEURS (22 février 2023)
• Langue ‏ : ‎ Français
• ISBN-10 ‏ : ‎ 2382844779
• ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2382844779
• Poids de l’article ‏ : ‎ 245 g
• Dimensions ‏ : ‎ 13.9 x 1.7 x 20.3 cm









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La dame de la villa saphir, de Corinne Javelaud

Anaïs Gersaud, dans les années 20, n’est pas insensible au charme de James, un artiste peintre américain qu’elle loge dans la villa Saphir dont elle vient d’hériter, au décès de son mari. Cependant, Anaïs reste perturbée par des questions restées sans réponse à la mort de son époux. Ce dernier négociait aux états unis pour le compte du gouvernement français. Pour la grande guerre, le besoin de matières premières était criant, aussi passait-il beaucoup de temps outre Atlantique. Sitôt marié, il était parti pour Boston. A son retour, il a trouvé la mort à Paris, faisant d’Anaïs une jeune veuve, riche, mais en proie à des questions dont les réponses ne nichent dans des secrets de famille. Un voyage à Boston avec James, va lui donner une ébauche de réponse qu’elle va creuser plus avant dès qu’elle rentrera à Royan. Pour Anaïs, cette plongée en eaux troubles sera salvatrice, lui faisant voir le monde tel qu’il est, loin des rêves d’enfance qui jusqu’ici l’animaient.

Corinne Javelaud nous emmène en Charente au cœur des années folles. Issue d’une famille de vigneron producteurs de Cognac, Anaïs ne s’est jamais remise d’un drame familial suivit de la perte de leur domaine agricole. Comme toutes les filles de son époque, elle était maintenue en dehors des affaires, seulement destinée à faire un beau mariage. Sur fond de prohibition aux USA, Anaïs découvre une bouteille de cognac qui n’aurait jamais dû quitter le domaine familial. Elle perçois alors que son mari à un lien étroit avec les affaires de son père, Anaïs décide de tout mettre en œuvre pour avoir des explications.

Corinne Javelaud explore les secrets de famille qui peuvent pourrir la vie en posant des questions sans réponse. Ils naissent plus d’un manque de communication que d’un réel vouloir de dissimulation. Anaïs découvre vite que la vie réelle est très différente que celle dont elle se berçait jusque-là. Une vie peut-être moins rose, mais tellement plus riche en émotions. Un roman qui baigne dans le milieu cognaçais, dans les années folles, de Royan à boston, pour nous offrir un superbe voyage.

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Présentation de l’éditeur

Secrets de famille, mensonges et trahisons au cœur des Années Folles. 1920, côte Atlantique française. En ce début des Années Folles, Anaïs Gersaud, la jeune veuve qui vient d’hériter de la Villa Saphir, chasse sa mélancolie grâce à James, un séduisant peintre américain. Lorsqu’il visite l’ancien vignoble familial à Cognac, James découvre que la jeune femme est profondément perturbée par les interrogations qui planent autour de son défunt mari. Quels sont ces douloureux secrets qui semblent entacher l’histoire du vignoble et de la famille ? C’est de l’autre côté de l’Atlantique, dans une Amérique en pleine Prohibition que l’héritière va devoir chercher la clé du mystère. Et ce qu’elle va découvrir bouleversera forcément sa vie…

Un peu de l’auteur

Après des études de lettres et d’histoire de l’art, Corinne Javelaud s’est tournée vers l’écriture. Originaire du Limousin, elle est l’auteure d’une dizaine de romans, publiés aux éditions City et Calmann-Lévy, qui ont connu un succès croissant. Elle est membre du jury du prix des romancières remis chaque année au Forum du livre de Saint-Louis en Alsace.

Source photo Goliath

Détails du produit

• Éditeur ‏ : ‎ DE BOREE (9 février 2023)
• Langue ‏ : ‎ Français
• Broché ‏ : ‎ 281 pages
• ISBN-10 ‏ : ‎ 2812938625
• ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2812938627
• Poids de l’article ‏ : ‎ 150 g
• Dimensions ‏ : ‎ 10.8 x 1.2 x 17.8 cm









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Je vous dépose quelque part ? de Cécille-Marie Hadrien

Embarquer dans sa voiture des passagers que l’on ne connait pas, c’est assurément rompre la monotonie de la route ! Les gros rouleurs le savent bien, avoir un passager anime la routine des kilomètres en enfilade. Mais c’est aussi prendre le risque de situations pittoresques, ou partager autant de bonheurs que de drames. Si le conducteur est certain d’arriver à bon port, il ne sait pas vraiment dans quel état il y parviendra. Mais ne noircissons pas le tableau, partager son temps de trajet donne l’occasion de s’ouvrir à d’autres expériences, d’enrichir son raisonnement par la confrontation avec d’autres habitudes, d’autres vécus. Certes, charger des gens pour partager les frais de route est une bonne motivation, mais pas que. Il y a aussi un aspect d’ouverture vers autrui doublé d’un petit côté samaritain. Bref, la générosité prime régulièrement sur la rentabilité du système. Dans ce recueil de nouvelles, Apolline et Gabriel se relayent pour prendre en charge des passagers et, faire avec eux un bout de route, en gardant une petite place pour le lecteur à bord de la Clio.

Cécille-Marie Hadrien emmène ses lecteurs en voyages, et quels voyages ! Avec finesse et beaucoup d’humour, elle nous raconte les aventures d’Apolline et de Gabriel, tous deux abonnées aux convoyages de passagers contre rémunération. Prendre la route avec de parfaits inconnus, c’est chaque fois un nouveau départ vers l’incertain. Les psychologues de tous bords le disent bien, il est plus facile de se confier à des gens que l’on ne connait pas qu’à des proches. Le huis clos d’une voiture facilite la parole, d’autant plus qu’au long d’une route, les silences sont plus mortifères que les kilomètres. Apolline et Gabriel vont en faire les frais, pour notre plus grande joie. L’humour de l’auteur fait passer en douceur les pires situations.



Un recueil de nouvelles à lire absolument lorsque l’on souhaite prendre la route et, que l’on envisage de prendre en charge un passager dont on ne sait rien ! Qu’ils soient payants ou gratuits, chacun monte à bord avec les yeux brillants de ses ambitions, ou la caisse qu’il traîne péniblement. Deux cas de figure avec lesquels il faudra composer, jusqu’au bout du voyage. Qu’ils soient heureux ou tristes, le conducteur devra avoir une bonne dose philosophie afin de garder son attention sur la route, sans frustrer son passager ! Avec Cécille-Marie Hadrien on sourit, on rit, on passe un très bon moment de lecture.

Pour acheter le livre cliquez ICI : Je vous dépose quelque part ?

Présentation de l’éditeur

Gabriel et Apolline sont-ils des anges de la route ? Les voix des deux narrateurs alternent et se croisent tandis qu’ils pratiquent le covoiturage. Aux passagers de quelques heures embarqués avec leurs problèmes, leurs humeurs, des confidences parfois envahissantes, ils offrent davantage que leur conduite expérimentée et l’habitacle confortable de leurs voitures respectives. L’impromptu s’invite à bord et les protagonistes goûtent alors aux extras de l’ordinaire.

Un peu de l’auteur

Cécile-Marie Hadrien a œuvré dans les arts appliqués avant de se tourner vers l’accompagnement des personnes par les médiations culturelles et artistiques. Elle a publié une trilogie romanesque aux éditions Paul & Mike et un certain nombre de nouvelles dans les revues Rue Saint Ambroise, Moebius, la Femelle du requin, Brèves, Filigrane.

Source photo Babelio 

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Détails du produit

• Éditeur ‏ : ‎ Quadrature (1 février 2023)
• Langue ‏ : ‎ Français
• Broché ‏ : ‎ 116 pages
• ISBN-10 ‏ : ‎ 2931080306
• ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2931080306
• Poids de l’article ‏ : ‎ 163 g
• Dimensions ‏ : ‎ 13.4 x 1.1 x 21.4 cm









<” Les culs-reptiles, de Mahamat-Saleh Haroun”>





<” Je vous dépose quelque part ? de Cécille-Marie Hadrien”>

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Dernière escale avant la lune, de Stéphanie Mangez

Il est toujours des instants où, contre toute logique, pris par une soudaine lubie, nous réagissons d’une façon dont nous sommes les premiers surpris. Le déclencheur de ces pulsions est généralement un détail, un souvenir ou une émotion qui, si brefs soient-ils nous plongent dans un imprévu apte à bouleverser les convenances, aller à l’encontre de notre éducation pour notre plus grande surprise. Une fois lancée, il n’est plus envisageable de stopper l’affaire. L’urgence saisissant les personnages de ces nouvelles est un geste dont ils sont les premiers surpris de l’audace dont ils font preuve, ou non…

Stéphanie Mangez se fait jongleuse d’instants charnières, plaçant dans un équilibre parfois délicat les personnages de ses nouvelles pour notre plus grand plaisir. Avec Stéphanie Mangez nous devenons un peu voyeurs des petits écarts des autres, jusqu’à oublier que nul d’entre nous n’est à l’abri de franchir la ligne jaune de la bienséance, ou de suivre une logique nous échappant totalement. 18 nouvelles pour raconter comment des femmes et des hommes puisent dans leurs réserves la force de rebondir, ou d’essayer de continuer d’avancer malgré l’inéluctable force du destin duquel nous sommes le jouet. Tendres ou aigres-douces, les nouvelles de Stéphanie Mangez sont un voyage dans l’imprévu découlant de la fugacité d’une évidence qui s’impose. Stéphanie Mangez nous offre un recueil frais et plaisant, se lisant avec ce petit sourire que l’on affiche afin de masquer notre gêne lorsque nous franchissons, nous aussi, la limite de la logique.

Pour acheter le livre cliquez ICI : Dernière escale avant la lune

Présentation de l’éditeur

Claquer la porte ou partir sur la pointe des pieds, franchir le sas, allumer les propulseurs. Couper le GPS. Mettre le cap sur l’inconnu. Éprouver le vertige et l’apesanteur, mais déjà, le décompte est lancé. Dix, neuf, huit, sept, six… Pour Gina, Ito, Nawel, Julien, il n’y aura pas de retour en arrière. Dernière escale avant la lune propose un caléidoscope de femmes et d’hommes qui, face à l’adversité, vacillent et résistent, doutent mais s’insurgent. L’autrice plonge dans l’intimité de ses personnages pour révéler ce qui les tient debout : une sourde obstination à ne pas se laisser enfermer et à reprendre leur chemin. Ailleurs.

Un peu de l’auteur

Stéphanie Mangez est née en 1981 à Bruxelles. Après une licence en droit, elle entre au Conservatoire de Mons en Art Dramatique. Elle a écrit plusieurs pièces dont « Le château d’O », « La gueule à l’Envers » et « Debout ! », édités chez Lansman. Elle a remporté le prix de l’Union des Artistes pour « A l’heure où s’allument les lampes ». En 2013, elle est auteur associée au Théâtre de L’L dans le cadre du Krash Texte.
Elle est cofondatrice de la compagnie La Tête à l’Envers et joue actuellement dans les spectacles « Debout ! » et « Sur le fil ». Elle développe également des projets théâtraux avec la compagnie MAPS. La saison prochaine, elle jouera dans « Visages fragmentés », un projet autour de la guerre 14-18 et dans « Untitled », pièce de l’auteur iranien Mohammad Rezai Rad.

Source photo Babelio 

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Détails du produit

• Éditeur ‏ : ‎ Quadrature (10 décembre 2022)
• Langue ‏ : ‎ Français
• Broché ‏ : ‎ 108 pages
• ISBN-10 ‏ : ‎ 2931080284
• ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2931080283
• Poids de l’article ‏ : ‎ 141 g









<” Les culs-reptiles, de Mahamat-Saleh Haroun”>





<” Dernière escale avant la lune, de Stéphanie Mangez”>

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Je ne dis jamais non, d’Agnès Dumont

Prendre une décision rapidement, choisir entre le oui et le non dans la seconde peut réserver bien des surprises, ou non ! Il y a ceux qui par manque d’audace, par timidité ou afin de ne pas décevoir disent oui alors qu’ils pensaient non. Les conventions nous contraignent parfois à faire des choix malgré nous, puis, il y a cet ego de malheur qui aime prendre des initiatives contre nature. Que ce soit dans la vie professionnelle, ou dans le quotidien, il y a toujours un moment où il faut se décider rapidement et, dire non pourrait entraîner des complications, alors que dire oui apportera sûrement un embarras avec lequel on devra composer.

Chaque nouvelle place les personnages d’Agnès Dumont là où ils ne désiraient pas être. Par pudeur, leur zone de confort est de chercher l’invisibilité mais, lorsqu’il faut affronter le regard de l’autre, le qu’en dira-t-on, refuser placerait dans une situation difficile. Faire comme les autres, ne pas se singulariser pour se fondre dans la masse c’est endosser un costume un peu trop étroit, dans lequel on sera un peu gêné aux entournures. Prendre une décision, c’est parfois choisir entre la peste et le choléra ! En effet, dire oui est un plongeon dans l’inconnu, et refuser sera revêtir le rôle de rabat joie, de triste sire…

En huit nouvelles, Agnès Dumont nous brosse des tableaux avec beaucoup d’humour, de situations non choisies pour, mais contre soi. Vouloir faire comme tout le monde, ne pas se caractériser comme celui qui est contre emmène parfois vers des positions cocasses. Parfois aussi, ne pas refuser, peut apporter une grande touche de douceur, sans que l’on comprenne bien le pourquoi… Vivre, c’est aller vers devant, pas revenir en arrière. Les personnages d’Agnès Dumont vont l’apprendre bien malgré eux, ou non

Pour acheter le livre cliquez ICI : Je ne dis jamais non

Présentation de l’éditeur

“Elle n’aurait pas dû venir. Sans l’entêtement de Sylvie, sa vieille amie, jamais elle n’aurait franchi les portes de ce genre d’endroit. Mais l’autre avait insisté, usant d’arguments qui relevaient d’un ancien cours de psychologie sans doute mal assimilé : d’après elle, si on restait toujours dans sa “zone de confort” (ô l’arrondi de ses lèvres jadis pulpeuses quand elle avait prononcé ce mot ! ), on régressait, ça ne faisait aucun doute”.

Un peu de l’auteur

Licenciée en Philologie romane de l’Université de Liège (promotion 1984), Agnès Dumont vit et enseigne dans la cité ardente. Outre les recueils de nouvelle, Agnès Dumont est aussi romancière de polars. Elle publie aujourd’hui son cinquième recueil de nouvelles chez Quadrature.

 

Source photo Editions Quadrature 

 

 

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Détails du produit

• Éditeur ‏ : ‎ Quadrature (1 novembre 2022)
• Langue ‏ : ‎ Français
• ISBN-10 ‏ : ‎ 2931080268
• ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2931080269









 

<” Les culs-reptiles, de Mahamat-Saleh Haroun”>



















<” Je ne dis jamais non, d’Agnès Dumont”>

 

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L’alchimiste de Sant-Vincens, d’Hélène Legrais

Au mitan du XXème siècle, à Sant-Vincens, l’atelier de céramique deviens une institution où les artistes les plus doués viennent travailler. L’art de la céramique est à la mode et, les plus grands maîtres tels Picasso ou Jean Lurçat y réalisent des œuvres fascinantes. Il règne à Sant-Vincens une atmosphère de liberté fantasque. A Sant-Vincens tout est permis, fi des conventions et du qu’en-dira-t-on, seule la beauté a de l’importance.
Cette agitation n’est pas vraiment du goût d’André Escande, leur voisin, pour qui tout doit être bien ordonné, discret et surtout silencieux ! L’art moderne est pour lui une abomination. Que ses fenêtres donnent sur la propriété de ces barbouilleurs aux mœurs discutables, ne cesse de lui donner des aigreurs d’estomac. Sa femme, Suzanne, y voit un espace de liberté fantastique, bien loin de la routine affligeante que lui impose son époux depuis leur mariage. Lorsque son mari est enfermé dans son bureau, Suzanne fréquente cette ruche de création où règne la joie et le beau. Elle va même pouvoir réaliser une céramique, qui lui fera un souvenir inoubliable. Lorsqu’un nouveau voisin fait construire et s’installe, une nuisance supplémentaire trouble la quiétude d’André, car leur petite fille, qui se révèle être autiste, pleure toute la nuit. Suzanne va découvrir dans cette enfant murée dans le silence de son petit monde, une alliée tout à fait inespérée…

L’histoire de Sant-Vincens est à l’image de l’après-guerre, se voulant créative et ambitieuse en écorchant la bonne morale. Le côté fantasque des artistes heurte parfois la bien-pensanse de certains voisins. L’art est une chose, mais l’agitation visant à renverser l’ordre moral en est une autre ! André Escande qui rythme sa vie comme une partition immuable, imposant ses vues étriquées à sa femme, trouve chez son voisin toutes les raisons de se garder du monde. Sa femme, qui découvres cet espace inouï, debout sur le banc de sa roseraie rose et blanche pour ne pas déranger le regard de son mari, est fascinée par la multitude des couleurs et, par l’audace d’une frasque en céramique monumentale qui se crée sur le mur de la propriété voisine. L’équilibre d’André Escande est préservé, lui dans son bureau et Suzanne dans sa roseraie. L’arrivée d’une petite voisine autiste va donner une raison à Suzanne, un motif justifiant de pouvoir rencontrer ses voisins. Ce sera un espace de liberté en dehors du cadre rigide qui lui est imposé. Cependant, cette enfant qui vit dans un monde que personne ne comprend vraiment, cherche elle aussi un espace de liberté en sortant de son jardin. Une évasion qui va chambouler radicalement l’ordre établi par André.

Hélène Legrais nous fait voyager dans le pays catalan, vers perpignan, où un atelier de céramique s’est créé dans les années 50. Les plus grands artistes y sont venus, de Picasso à Lurçat pour travailler dans une ambiance de fête et de camaraderie. Sant-Vincens, est une propriété ouverte, où l’on aime recevoir la presse et les autorités afin de promouvoir l’art de la céramique. Une ambiance chaleureuse quoi contraste avec les cris incessants de la petite fille autiste qui, s’échappe parfois de chez elle pour traverser le jardin d’André Escande. Cette intrusion perturbe la fragile tranquillité de ce dernier, au point de devenir une obsession. Son esprit cartésien d’ancien professeur de math, veut comprendre me pourquoi de l’attirance d’une petite autiste pour l’art de la céramique…
Un roman touchant, qui fait voyager dans le sud à la découverte de la céramique et de Vivi, une petite autiste réservant des surprises étonnantes !

Pour acheter le livre cliquez ICI : L’alchimiste de San-Vincens

Présentation de l’éditeur

Quand la beauté sauve et illumine.

Dans les années 50, l’atelier de céramique de Sant-Vicens à Perpignan devient un haut lieu de la création artistique. La céramique est en vogue et les plus grands maîtres, tels Jean Lurçat ou Pablo Picasso, y réalisent leurs œuvres, entretenant
une atmosphère de fantaisie et de liberté.
Cette effervescence n’est pas du goût d’André Escande, vieil atrabilaire cartésien qui a l’art moderne en horreur, et dont les fenêtres donnent sur ce repère de « barbouilleurs ». Sa femme Suzanne, au contraire, est éblouie par l’ambiance de l’atelier.
À l’insu de son mari, elle le fréquente assidûment et s’initie même à l’alchimie de la terre et du feu. Alors qu’elle ne sait comment révéler à l’irascible André sa secrète passion, Suzanne va trouver dans une petite fille autiste du voisinage, murée dans le silence et envoûtée par les motifs chatoyants des céramiques, une alliée inattendue…

Un peu de l’auteur

Née à Perpignan, chroniqueuse sur France Bleu Roussillon, Hélène Legrais a travaillé à France Inter et à Europe 1, avant de retourner dans sa Catalogne natale pour se consacrer à l’écriture. Elle a été récompensée par le prix Méditerranée Roussillon 2012 pour Les Héros perdus de Gabrielle.

Source photos Calmann-Levy

@Nanda Gonzague

Détails du produit

• Éditeur ‏ : ‎ Calmann-Lévy (9 novembre 2022)
• Langue ‏ : ‎ Français
• Broché ‏ : ‎ 432 pages
• ISBN-10 ‏ : ‎ 2702185193
• ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2702185193
• Poids de l’article ‏ : ‎ 490 g
• Dimensions ‏ : ‎ 15.4 x 2.8 x 23.5 cm









<” Les culs-reptiles, de Mahamat-Saleh Haroun”>





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